Ces personnes, parmi d’autres, ont mené une action pacifique en mai
dernier dans un hypermarché de Perpignan, afin d’attirer l’attention
des consommateurs sur l’étiquettage mensonger de certains produits
estampillés "en provenance d’Israël", alors qu’ils sont le fruit de
l’exploitation du travail des populations palestiniennes des
territoires occupés.
Quel crime ont donc commis ces citoyen-nes pour mériter une accusation
aussi infamante de « provocation publique à la discrimination » et
encourir des peines lourdes ? S’être dressés contre l’occupation et la
colonisation accélérée de la Palestine par Israël. S’être révoltés
contre l’impunité dont jouit un État qui viole pourtant ouvertement le
droit international et les résolutions des Nations unies. Et avoir
décidé de prendre leurs responsabilités en appelant eux-mêmes au
boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre cette politique
condamnée par la grande majorité des opinions française, européenne et mondiale.
Nous devons réfuter haut et fort cette accusation basée sciemment sur
un amalgame inacceptable, et défendre la liberté constitutionnelle
d’expression, laquelle inclut à l’évidence la critique de la politique
menée par un Etat étranger, quel qu’il soit.
La Ligue des Droits de l’Homme demande, avec 50 autres organisations,
la relaxe immédiate de ces 3 militant-es, avec le soutien de Michel
Warschawki, personnalité et auteur bien connu en Israël, et de
Stéphane Hessel, lui aussi empêché dans sa liberté d’expression en
France même à propos du boycott des produits issus des territoires
palestiniens.
Nous appelons à rejoindre le grand rassemblement unitaire de soutien
qui est organisé à partir de 13h le lundi 24 Janvier devant le
Tribunal de Perpignan et Place Arago.
Ligue des Droits de l’Homme 66 – ldh66@ldh-france.org
3, avenue de Belfort – 66000 PERPIGNAN