EELV, 17 janvier 2011
Solidarité avec Stéphane Hessel pour la liberté d’expression
Ce mardi 18 janvier, devait se tenir à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Paris, une conférence-débat autour de Stéphane Hessel, auteur du désormais best-seller « Indignez-vous ! ». Cette conférence devait faire suite à la pétition signée par plus de 10 000 personnes dénonçant les poursuites lancées contre monsieur Hessel et d’autres personnalités, dont Alima Boumediene-Thiery, sénatrice Europe Ecologie / Les Verts, pour leur implication dans la campagne BDS (Boycott-Désengagement-Sanction). Cette campagne appelle à boycotter les produits en provenance des colonies israéliennes illégales au regard du droit international.
Cette conférence devait réunir, en plus de Stéphane Hessel, un certain nombre de personnalités telles que Leïla Shahid, ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union européenne, Nurit Peled, militante israélienne de la paix qui a perdu sa fille dans un attentat terroriste, Haneen Zoabi, député au parlement israélien, Elisabeth Guigou, ancienne garde des Sceaux, ou encore le secrétaire général adjoint du Syndicat de la Magistrature, Benoist Hurel. Plus de trois cents personnes s’étaient d’ores et déjà inscrites à la conférence. Elle devait également permettre de donner la parole aux prévenus poursuivis en justice pour leur participation à la campagne BDS en vue de leur prochain procès.
Pourtant Monique Canto-Sperber, directrice de l’ENS, a annoncé le 12 janvier, après de vives contestations d’associations juives contre la tenue de ce débat, dont le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), avoir décidé d’annuler la rencontre.
Cette décision tombe très mal : elle peut être interprétée comme une forme de censure. Elle vient également cautionner l’idée reçue que toute critique de la politique de l’Etat d’Israël serait impossible en France.
Europe Ecologie / Les Verts tient donc à réaffirmer son total soutien et sa solidarité à Stéphane Hessel, intellectuel de renom et grande figure de la Résistance, et aux personnalités impliquées dans la campagne BDS, dont les propos n’ont jamais remis en cause l’existence d’Israël mais se montrent critiques de la politique israélienne actuelle vis-à-vis du peuple palestinien (refus du gel des nouvelles colonies, blocus de la Bande de Gaza, etc.).
EELV appelle donc à manifester pour la liberté d’expression, mardi 18 janvier, à partir de 18h30, place du Panthéon à Paris.
Des personnalités d’Europe Ecologie / Les Verts seront présentes demain soir à la manifestation, dont Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV, et Alima Boumediene-Thiery, sénatrice de Paris.
Djamila Sonzogni, Porte-parole
Les Jeunes Verts, 17 janvier 2011
Pressions du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) pour l’annulation d’un débat avec Stéphane Hessel à l’Ecole Normale Supérieure (ENS)
Oui, la politique du gouvernement israélien mérite débat !
Les pressions exercées par le CRIF sur la directrice de l’Ecole Normale Supérieure pour annuler le colloque-débat prévu mardi sont intolérables. Il devait y être question du boycott des produits issus des colonies mais estampillés, en toute illégalité, comme israéliens.
Fidèles aux valeurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les Jeunes Verts demandent au CRIF de respecter le droit fondamental à la liberté d’expression : ses pressions sont intolérables dans un état de droit.
Les Jeunes Verts partagent le diagnostique de Stéphane Hessel : l’occupation illégale par l’armée israélienne des territoires de l’autorité palestinienne et le blocus de la bande de Gaza demandent une forme de résistance pacifiste européenne et internationale. Le boycott des produits issus de colonies israéliennes, dont le nombre se multiplie à une vitesse terrifiante malgré de nombreuses tentatives de médiation par la communauté internationale, en fait partie.
Les Jeunes Verts regrettent les dérives déjà nombreuses du CRIF en faveur de la politique et des actes de l’actuel gouvernement israélien et certains propos incontestablement communautaristes. Nous condamnons également les attaques du CRIF à l’encontre de certains responsables écologistes ou de partis de gauche progressistes. Ces accusations répétées et trop rapidement taxées d’antisémitisme ou d’antisionnisme ne font qu’entretenir un climat détestable entre nos concitoyens. Or on sait que ce climat est déjà fortement attisé par le débat chaotique sur l’identité nationale du gouvernement, les provocations de l’extrême droite et les violences perpétrées par l’armée israélienne.
En solidarité notamment avec les mouvements de jeunesse écologistes et de paix palestiniens et israéliens qui savent travailler ensemble, les Jeunes Verts appellent les mouvements de jeunesses des partis progressistes ainsi que les représentants jeunes des institutions juives à former un collectif de réflexion afin de lutter contre le communautarisme et l’antisémitisme et d’élaborer une forme légale de résistance à la répression et à l’occupation de l’armée israélienne.
Rendez-vous donc mardi 18 janvier à 18h30 pour un grand rassemblement place du Panthéon contre la censure et pour le respect des libertés démocratiques en faveur de Stéphane Hessel.
Les Jeunes Verts
Parti de Gauche, 17 janvier 2011
Mme Valerie Pécresse et le rectorat de Paris relaient les injonctions du CRIF
Mme Canto-Sperber, directrice de l’Ecole Normale Supérieure, a décidé d’interdire la conférence-débat qui devait se tenir le 18 janvier avec Stéphane Hessel, et bien d’autres personnalités.
Cette conférence faisait suite à l’appel dénonçant les poursuites lancées contre lui, contre la sénatrice Alima Boumediene-Thiery, et bien d’autres autres, pour leur implication dans la campagne BDS (Boycott-Désengagement-Sanction), visant la politique de l’Etat Israélien contre les Palestiniens.
Cet appel de solidarité avec les militants coupables de s’être révoltés contre l’impunité dont jouit un État qui viole pourtant ouvertement le droit international et les résolutions des Nations unies, et coupables d’ avoir décidé de prendre leurs responsabilités en appelant eux-mêmes au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre cette politique condamnée par la grande majorité des opinions française, européenne et mondiale, avait été signé par de très nombreuses personnalités, dont les deux co-présidents du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard.
Déjà Michèle Alliot-Marie avait du mentir, en prétendant qu’il s’agissait de boycott des produits casher, pour justifier ses poursuites.
Nos camarades avaient bien sûr été relaxés.
Maintenant c’est Valérie Pécresse et le rectorat de Paris, sur injonction du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), qui interviennent pour faire interdire cette conférence-débat où devaient intervenir, aux côtés de Stéphane Hessel de nombreuses personnalités dont
Benoist Hurel (secrétaire général adjoint du Syndicat de la Magistrature)
Leila Shahid (Ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union Européenne),
Haneen Zoabi (députée au parlement israélien),
Michel Warschawski (Israélien, fondateur du Centre d’Information Alternative, AIC),
Nurit Peled (mère israélienne d’une victime d’attentat, fondatrice du cercle des familles endeuillées, Prix Sakharov pour la paix du parlement européen),
Elisabeth Guigou (députée, ancienne Ministre de la Justice), Daniel Garrigue (député, porte parole de République Solidaire) et Gisèle Halimi (avocate, militante féministe et politique française).
Nous ne pouvons que souscrire à la déclaration du "collectif des normalien-nes indigné-e-s d’une ENS indigne"
"Il est extrêmement inquiétant de voir des institutions publiques de renom, telles que l’ENS se soumettre à des pressions visant à étouffer la liberté d’expression".
Soyons nombreux, mardi 18 janvier, à 18h30, au Panthéon, pour protester contre les pressions inacceptables de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais aussi contre cette décision injustifiable de Mme Canto-Sperber.
SNCS-SNESUP (FSU), 17 janvier 2011
CENSURE DE STEPHANE HESSEL À L’ENS : VERS LA DESTRUCTION DES LIBERTES DEMOCRATIQUES
Le mardi 18 janvier 2001, l’École Normale Supérieure devait accueillir une rencontre avec Stéphane Hessel, organisée en solidarité avec les victimes de la répression contre la campagne « Boycott-Désinvestissement-Sanctions, pour le respect du droit international au Proche-Orient ».
Le 10 janvier, la direction de l’ENS a décidé d’annuler la rencontre. Peu après, un communiqué du président du CRIF se félicitait de cette annulation et remerciait la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui avait été « contactée en urgence » par son organisation, d’avoir « réagi sans ambiguïté » (http://www.crif.org/?page=articles_...).
Le Syndicat National des Chercheurs Scientifiques et le SNESUP dénoncent une atteinte grave à la liberté d’expression. Faute, jusqu’à aujourd’hui, de démenti gouvernemental, ils constatent que l’intimidation trouve ses relais dans un Ministère dont une mission première est de garantir l’exercice des libertés.
Le SNCS et le SNESUP-FSU appellent à se joindre au rassemblement « contre la censure et pour le respect des libertés démocratiques », organisé le mardi 18 janvier à 18 heures, place du Panthéon.
SNCS-FSU ; SNESUP-FSU
Parti Communiste Français, 18 janvier 2011
Stéphane Hessel : le PCF exprime sa solidarité et appelle au rassemblement ce soir à Paris
Le colloque que devait animer Stéphane Hessel à l’Ecole Normale Supérieure ce soir a été annulé.
Le PCF exprime sa solidarité avec Stéphane Hessel et avec toutes les personnes attaquées et illégitimement poursuivies pour cause de solidarité avec le peuple palestinien et d’engagement actif contre la colonisation israélienne. Une colonisation complètement illégale au regard du droit international et des résolutions de l’ONU.
Le PCF participera au rassemblement, ce soir, mardi 18 janvier à 18 h 30, Place du Panthéon à Paris, pour défendre les libertés publiques, pour condamner la censure et la volonté de faire taire toute critique contre la politique de l’Etat d’Israël.
Jacques Fath, responsable des relations internationales au PCF, représentera le PCF à ce rassemblement. Sera également présent Ian Brossat, Président du groupe communiste au Conseil de Paris, ainsi que des élu-e-s et militant-e-s communistes.
Parti communiste français,
UAJV
"... Nous nous élevons contre les poursuites judiciaires visant des militants de BDS ou de BDS France, et contre cette censure, qui s’inscrivent dans des tentatives répétées de réduire au silence tous ceux qui critiquent la politique du gouvernement israélien et militent pour une paix juste et négociée entre les deux Etats.
C’est pourquoi UAVj a donné sa signature à l’appel au rassemblement prévu le mardi 18/01 à 18h30 Place du Panthéon.
Nous vous appelons donc à y participer "
UJRE COMMUNIQUE DE PRESSE
SAUVONS LA LIBERTE D’EXPRESSION
La direction de l’ École Normale Supérieure de Paris, mettant fin à une tradition de libre
expression qui la caractérisait, a annulé, après l’avoir autorisée, la conférence-débat du
18 janvier que devait donner Stéphane Hessel avec Leïla Shahid (ambassadrice de la
Palestine auprès de l’Union Européenne), Jamal Zahalka (dirigeant de Balad, député
au Parlement israélien), Michel Warchavski (fondateur du Centre d’information alternative
israélien), Benoist Hurel (secrétaire général adjoint du Syndicat de la Magistrature)…
Le Crif, prétendant agir au nom des juifs de France alors qu’il n’en représente que 10%
environ, se félicite d’avoir pu, en faisant intervenir différentes personnalités, mettre fin à
l’expression d’idées qui lui déplaisent.
L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) ne saurait tolérer la réduction des
droits d’expression des citoyens et ne peut accepter une telle atteinte à la liberté d’expression
en France.
Quels que soient ses désaccords concernant les appels au boycott, l’ UJRE s’élève
contre les poursuites judiciaires visant leurs auteurs et contre cette censure, qui s’inscrivent
dans le cadre des tentatives répétées pour faire taire tous ceux qui critiquent la politique du
gouvernement israélien et militent pour une paix juste, durable et négociée entre les deux
États.
Pour toutes ces raisons, l’ UJRE appelle à participer au rassemblement de protestation qui aura
lieu :
Mardi 18 janvier 2011
à 18h 30
Place du Panthéon
UJRE
Paris, le 17/01/2011
* L’UJRE, issue du mouvement de résistance « Solidarité » naît sous l’occupation nazie en 1943 dans la clandestinité
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