Cette conférence du 21 mai 2022 s’inscrivait dans le cadre de la présence durant plusieurs jours entre les 18 et 25 mai à Marseille de 5 palestinien-ne-s venu-e-s de Gaza, Cisjordanie, Jérusalem, partenaires acteurs du domaine agricole et agissant pour le climat et invités par le Collectif Palestine en Résistances [1] afin de sensibiliser, faire connaitre leurs initiatives, et leur faire rencontrer des acteurs et des élus locaux (mairie) dans un but de coopération.
La conférence était organisée suivant 2 tables rondes :
– La première "De quelle façon la lutte contre les oppressions passe-t-elle par une réappropriation collective et démocratique des biens communs ?" mettant l’accent, statistiques à l’appui, sur les conséquences climatiques néfastes, notamment aggravées par l’occupation en Palestine (Nejma Fares : Institut de l’eau à Al Azhar à Gaza, Muhab Alami : Ferme Om Sleiman à Bi’ilin, Omar : paysan de Haïfa via vidéo-conférence) et comment y remédier (Bernard Mounier : Eau Bien Commun)
– La seconde "Comment nourrir à l’échelle locale la population en situation de crise ?" présentant des solutions écologiques apportées dans le domaine de l’agriculture face à ces défis environnementaux en Palestine (Yara Dowani : Ferme Om Sleiman à Bi’ilin, Fayez Odeh : Ferme de Tulkarem, Abu Amir : Collectif paysan de Khuza à Gaza) comme à Marseille (Raphaëlle di Bartolomeo : Ferme du Roy d’Espagne).
Une centaine de personnes y ont assisté en manifestant leur intérêt pour les solutions innovantes trouvées en Palestine malgré l’ampleur des problèmes découlant du changement climatique, du manque d’eau, et de la confiscation des terres par Israël.
Des stands de plusieurs associations (AFPS Palestine 13, BDS, UJFP, AMFP Aubagne, ACS, Transit, LDH, Eau Bien Commun) y ont permis d’informer ce public sur la situation d’apartheid subie par les palestiniens, d’expliquer et de distribuer des tracts sur l’Initiative Citoyenne Européenne ou de la faire signer électroniquement, ainsi que de vendre des produits palestiniens (huile d’olive, artisanat, broderies).
Cette journée, comme les précédentes et les suivantes, a été également l’occasion pour ces palestiniens venant chacun-e d’une partie de leur terre fragmentée et enclavée de pouvoir échanger entre eux, notamment entre ceux de Cisjordanie et de Gaza.
Ils leur ont dit avoir trouvé dans ce séjour une source d’inspiration et d’énergie et ils leur ont fait part de nouveaux projets qu’ils souhaitent lancer pour lesquels ils auront besoin de soutien (voir ici).