Pourquoi aucune autre entreprise n’a-t-elle été ajoutée ?
La raison pour laquelle aucun autre partenaire direct ou indirect de l’occupation israélienne et de l’apartheid n’a été inscrit sur la liste noire tient au fait que la celle-ci était limitée dans son champ d’application.
Cette contrainte est due à des restrictions budgétaires et au fait que le bureau des droits humains de l’ONU n’a pu examiner que la liste initiale de 112 entreprises, a déclaré la porte-parole Ravina Shamdasani lors d’une conférence de presse.
Pourquoi la date de publication du rapport est-elle importante ?
Le bureau des droits humains des Nations unies a déclaré que la liste avait été mise à jour et que 15 entreprises ne faisaient plus d’affaires avec les colonies israéliennes illégales, a déclaré la porte-parole vendredi, selon Reuters.
Cette mise à jour tant attendue intervient alors que les raids militaires israéliens se multiplient, que les attaques illégales de colons juifs reprennent et que des mouvements de résistance palestiniens se mettent en place.
Selon le ministère palestinien de la santé, au 24 juin, 179 Palestiniens avaient été tués depuis le début de l’année. 27 enfants font partie des victimes. Plusieurs colons juifs illégaux et soldats israéliens ont également été tués ou blessés lors d’attaques de la résistance palestinienne.
Comment Israël a-t-il réagi à la publication du rapport ?
Israël n’a fait aucun commentaire officiel suite à la publication du rapport des Nations unies. Mais l’Etat hébreu a souvent qualifié d’anti-israéliennes, voire d’antisémites, des organisations liées aux Nations unies telles que le Conseil des droits humains, basé à Genève.
La base de données a été créée par le Conseil des droits humains de l’ONU en 2016, mais n’a été publiée qu’en 2020. Les associations de la société civile affirment que la base de données est un outil important pour garantir la transparence des activités commerciales en Cisjordanie et pour inciter les entreprises à repenser leurs activités dans les territoires palestiniens occupés.
Qui a été retiré de la base de données et qui y est resté ?
La plupart des entreprises figurant dans la base de données au moment de sa création étaient domiciliées en Israël, mais on y trouvait également des entreprises internationales inscrites aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France, entre autres.
« Aucune de ces entreprises n’était disponible immédiatement pour faire un commentaire. Le bureau des droits humains de l’ONU a déclaré que seules 13 des 112 entreprises répertoriées ont coopéré à sa mise à jour, sans les nommer », a rapporté l’agence Reuters.
Le fabricant de produits alimentaires conditionnés, General Mills, est l’une des deux seules entreprises internationales à avoir été supprimées de la liste. Les sites de voyage en ligne Booking.com et Expedia, ainsi que la société de location de logements Airbnb, figurent parmi les entreprises qui ont été maintenues sur la liste.
Voici les 15 entreprises qui ont mis fin à leurs activités commerciales dans les colonies illégales, selon les Nations unies :
Amnon Mesilot Ltd. – Israel
Ashtrom Properties Ltd – Israel
Avgol Industries 1953 Ltd. – Israel
Bank Otsar Ha-Hayal Ltd. – Israel
Brand Industries Ltd. – Israel
Citadis Israel Ltd. – Israel
Darban Investments Ltd. – Israel
Energix Renewable Energies Ltd. – Israel
General Mills Inc. – United States of America
General Mills Israel Ltd. – Israel
Indorama Ventures P.C.L. – Thailand
Jerusalem Economy Ltd. – Israel
Municipal Bank Ltd. – Israel
Pelegas Ltd. – Israel
Zorganika Ltd. – Israel
Traduit par : AFPS