Le 27 novembre, la Cour d’appel de Colmar vient de condamner lourdement les militants alsaciens poursuivis pour avoir appelé au boycott citoyen contre un Etat qui viole de façon permanente et réitérée le droit international et le droit humanitaire.
Nous sommes devant une insupportable instrumentalisation de la loi pour empêcher la libre expression politique des citoyens. On voit là l’effet profondément pervers des deux circulaires dites Alliot-Marie et Mercier prises le 12 février 2010 et le 15 mai 2012 (la veille de la passation de pouvoir avec Christiane Taubira) qui donnaient instruction aux parquets de poursuivre et de faire appel de toute décision de relaxe en 1ère instance, comme à Mulhouse.
N’en déplaise aux officines ultra qui nous attaquent, nous ne nous laisserons pas intimider et n’accepterons pas d’être réduits au silence. Nous n’accepterons pas cette lecture biaisée de la loi au bénéfice d’un groupe de pression qui, comme les dirigeants israéliens, se croit tout permis dans la surenchère.
La France serait ainsi LE pays (le seul) qui criminalise des actions citoyennes contre les violations du droit international et des droits de l’homme ?
Non, nous ne l’accepterons pas !
Nous utiliserons tous les moyens de droit pour faire reconnaître la légitimité d’actions qui prennent leur source dans l’appel des ONG palestiniennes lancé en 2005.
Avec détermination, nous poursuivrons nos interventions pour l’abrogation de ces circulaires indignes et pour porter avec force en direction du pouvoir politique notre exigence de sanctions contre l’Etat d’Israël, tant que celui-ci continuera à violer le droit international et le droit humanitaire.
Le Bureau national