Dans la troisième édition de son étude "Apartheid : dans l’ancien temps, au passé, et au présent", Löwstedt conclut que pas moins de 97,8 % des violations caractérisées des droits humains commises jusqu’à présent dans le cadre du conflit israélo-palestinien relèvent de l’entière responsabilité des Juifs israéliens, et 2,2 % tout au plus constituent des crimes commis par les Palestiniens.
Israël a été accusé d’apartheid en février dernier par John Dugard, l’envoyé spécial dans les Territoires palestiniens du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies. Dans son rapport au Conseil, Dugard a recommandé de traduire Israel devant la Cour internationale de justice de La Haye sous le chef d’apartheid, qui constitue un crime contre l’humanité selon le droit international. Auparavant, deux prix Nobel de la Paix, l’ex-président des USA Jimmy Carter et l’ex-Archevêque Sud-africain Desmond Tutu, avaient également émis des accusations d’apartheid à l’encontre d’Israël.
Selon ces quatre personnes, et bien d’autres encore, Israël applique le même système d’oppression que celui utilisé par les Blancs à l’encontre de la vaste majorité noire en Afrique du Sud jusqu’en 1994. Et, de la même façon que les Noirs ont commis une série de crimes violents contre les Blancs et ont le cas échéant incité à la violence à l’encontre des Blancs d’Afrique du Sud dans le cadre de leur lutte pour leur libération, les Palestiniens ont commis des crimes similaires à l’encontre des Juifs israéliens.
Néanmoins, dans ces deux pays, une écrasante majorité des crimes violents et des cas d’incitation à la violence relèvent de la responsabilité des communautés ethniques privilégiées, selon Löwstedt. En outre, il met l’accent sur sept sortes de crimes systématiquement racistes découlant selon lui du seul fait des Juifs israéliens et des Sud-africains blancs comme d’autres élites ethniques au sein d’autres sociétés sous régime d’apartheid. Ces crimes comprennent la discrimination sur une base ethnique en matière de repeuplement, de citoyenneté, de territoire, de travail, de circulation et d’éducation, ainsi que des politiques et pratiques linguistiques.
Löwstedt a travaillé en tant qu’universitaire dans les Territoires palestiniens occupés, en Afrique du Sud et pour les Nations unies. Il enseigne actuellement à l’université Webster, à Vienne en Autriche.
Lire son étude : Apartheid - Ancient, Past, and Present : Systematic and Gross Human Rights Violations in Graeco-Roman Egypt, South Africa, and Israel/Palestine, Vienna : Gesellschaft für Phänomenologie und kritische Anthropologie, 2007, 3 rd edition,
Il peut être joint pour des commentaires ou interviews : lowstedt@gmail.com