Crédit photos : Meyer/Tendance Floue
Le 18 avril 2023, Salah Hamouri était reçu à l’EHESS à Paris, une rencontre co-organisée par les groupes parisiens de l’AFPS et les sections LDH de l’EHESS, Paris 14-6-7 et Paris 15.
Durant la rencontre animée par le journaliste Pierre Barbancey, les associations invitées - Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Amnesty International France, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) et Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - ainsi que le président de l’AFPS sont intervenus.
Le cas de Salah n’est pas une question partisane mais il ressort des droits humains et aux droits d’un peuple, le peuple palestinien. Il est exemplaire hélas, de l’apartheid, dont le rapport d’Amnesty International établit sans conteste qu’il répond à trois critères : occupation et domination, moyens inhumains et violences, permanence de ce système oppressif, le tout contre un groupe ethnique, les Palestiniens, et qu’il viole les principes des trois conventions internationales de 1965, 1973 et 1998 (Traité de Rome). Il faut reconnaître, combattre et éliminer cet apartheid.
Salah a subi de la part d’Israël une juridiction d’exception, écrasant les droits de la défense. Il n’a pas eu le choix de sa résistance, pas plus que ses compatriotes, sous les coups d’un régime israélien suprémaciste et raciste qui viole le principe d’égalité propre à la démocratie, malgré ce qu’en dit le lobby israélien très présent en France, un régime que les diplomaties française et européenne choisissent de ne pas combattre malgré les moyens dont elles disposent. Il ne s’agit pas en effet de l’existence d’Israël mais de son régime.
La salle - plus d’une centaine de personnes - a écouté, impressionnée, les informations souvent terribles données par Salah Hamouri sur les conditions d’arrestation et de détention des 4 900 prisonniers d’aujourd’hui dont 160 enfants, 40 femmes et 1 000 malades, systématiquement négligés, dont beaucoup décèdent en détention. Il a évoqué les corps qui ne sont pas remis à leurs familles écrasées par le deuil. Il a décrit aussi la préparation minutieuse par la résistance des grèves de la faim, combattues sans cesse et souvent de façon sadique par les geôliers israéliens, la résistance par les échanges de savoirs entre les détenus. Cette résistance est un droit et les prisonniers luttent avec l’espoir indéfectible d’un meilleur avenir pour leurs enfants.