Le séjour et les rencontres en France de Mariam Abu Daqqa se terminaient à Evry-Courcouronnes le 10 novembre avant son retour au Caire prévu le 11 novembre. Après son arrestation violente et sa garde à vue, il a été décidé de maintenir la rencontre, en solidarité avec Mariam Abu Daqqa et les Palestiniens de Gaza.
Mariam venait d’être expulsée vers le Caire une heure auparavant par décision de M. Darmanin dont les services se sont acharnés sur elle depuis le 7 octobre.
140 personnes étaient présentes, à la Maison départementale des syndicats de l’Essonne, parmi lesquelles des représentant.e.s des syndicats : UD-CGT, FSU, Solidaires, des partis politiques : LFI, NPA, EELV et des associations : l’Olivier Corbeil-Essonnes, LDH91, ATTAC Nord Essonne, Maison du Monde d’Évry.
Les trois membres d’Evry Palestine présents à son arrestation le 8 novembre se sont exprimés sur la brutalité policière à l’égard de Mariam. Mariam a pu témoigner de l’infamie de son arrestation et de son assignation à résidence en visioconférence, traitée comme une criminelle de droit commun, une situation qui fait honte à la France et qui doit être portée devant les instances internationales. Engagée dans la défense des femmes, sa parole a été de ce fait réprimée pour faire entendre leur voix. Mariam s’interroge aussi sur l’invisibilité de l’ONU et du Conseil de sécurité et dénonce la position des États-Unis. Pour elle la cause palestinienne, c’est la cause de tous celles et ceux qui aspirent à la liberté à travers le monde. Il faut obtenir un cessez-le -feu immédiat, la fin des bombardements, la fin de la guerre et la reconnaissance d’un état palestinien avec Jérusalem comme capitale. Elle remercie tous ceux qui sont solidaires de cette cause et plaide pour la poursuite du combat.
Des témoignages poignants d’amis de Gaza et de l’association "Nabda" que nous soutenons à Khan Yunès, ont été lus, certains ont pu fuir Gaza depuis, d’autres sont restés sur place, réfugiés dans les écoles et autres locaux de l’UNRWA.
La parole a été ensuite donnée aux associations, aux organisations syndicales et politiques qui ont tous souligné l’importance des mobilisations à tous niveaux pour exiger le cessez-le-feu, l’arrêt du blocus.