« Nous souhaitons que dès le départ, l’Union européenne puisse tenir compte de tous ces éléments à la fois dans les contacts avec le gouvernement palestinien et pour l’aide européenne », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.
M. Mattéi n’a toutefois pas donné de détails « ni sur les modalités des contacts ni sur les modalités d’une reprise éventuelle de l’aide ».
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé jeudi que le gouvernement d’union nationale était prêt « à 99 % » et pourrait voir le jour la semaine prochaine. Hier également, le Premier ministre palestinien désigné, Ismaïl Haniyeh, a réitéré ses appels à l’Union européenne, réunie en sommet à Bruxelles, pour lever l’embargo frappant le gouvernement palestinien lorsque le cabinet d’union en cours de formation aura vu le jour. « Je lance un appel au sommet de l’Union européenne pour qu’il accepte l’accord de La Mecque (sur la mise en place d’un gouvernement d’union) car il reflète la volonté du peuple palestinien et fait l’objet d’un consensus national », a déclaré M. Haniyeh. « Nous espérons que le sommet européen va prendre des mesures en vue de lever l’embargo et traiter avec le gouvernement palestinien », a-t-il ajouté.
M. Haniyeh a par ailleurs confirmé que le gouvernement d’union serait annoncé « dans les tout prochains jours ». [1]
L’UNRWA aussi appelle l’Occident à arrêter le boycott pratiqué contre le peuple palestinien
Carine Abou Zaïd, représentante de l’organisation de l’UNRWA, a appelé les pays du monde, les occidentaux en particulier, à ne pas boycotter le gouvernement d’union national à venir.
Dans une déclaration de presse, Abou Zaïd a dit que le temps est venu pour "se montrer courageux en quittant cette politique d’isolement ; et en la remplaçant par un processus amenant à la paix et à la stabilité".
"Continuer à boycotter le gouvernement palestinien n’amène que des résultats désastreux, surtout si nous continuons dans le même chemin consistant à isoler les Palestiniens et, au même moment, à armer l’autre", a-t-il confirmé.
Cette position vient au moment où la Banque mondiale a appelé les pays donateurs à recommencer à aider le peuple palestinien.
Enfin, Carine Abou Zaïd, représentante de l’organisation de l’UNRWA, a insisté sur la nécessité de continuer à aider les Palestiniens et sur le fait que son organisation continuera son travail à Gaza, en Cisjordanie et dans les camps de réfugiés palestiniens. [2]
D’autre part le principal négociateur palestinien à l’Organisation de la Libération de la Palestine (OLP), le Dr Saëb Erakat a annoncé vendredi que le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert pourraient se rencontrer dimanche, deuxième sommet de ce type en un mois. [3]
’’La rencontre prévue entre le Président de l’Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre Olmert aura lieu dimanche’’, a -t-il indiqué aux journalistes, sans préciser l’heure et le lieu exacts.
" Je ne veux pas être trop optimiste, mais il s’agira néanmoins d’une rencontre importante ", a déclaré à l’AFP Saëb Erakat.
Il a affirmé que M. Abbas entendait aborder avec le Premier ministre israélien un large éventail de sujets liés à la " finalité " d’éventuelles négociations de paix. M. Abbas devrait également discuter avec M. Olmert de la possibilité d’étendre à la Cisjordanie une fragile trêve israélo-palestinienne en vigueur depuis le 26 novembre dans la bande de Gaza, toujours selon M. Erakat. " Nous devons consolider cette trêve pour pouvoir l’étendre à la Cisjordanie ", a-t-il dit.
Egalement, la rencontre devrait concentrer sur la formation d’un gouvernement d’union nationale selon l’accord conclu à La Mecque entre le Fatah et le Hamas et les problèmes humanitaires,économique, et la questionne de prisonniers et des ministres arrêtés et le siège, en affirmant la nécessaire de lever le siège imposé sur le peuple palestinienne.
Toutefois, la porte-parole de M. Olmert, Miri Eisin, a déclaré jeudi que les deux dirigeants discuteraient de problèmes humanitaires.
Quant à la date exacte de cette rencontre, Mme Eisin a révélé vendredi qu’elle ne pouvait pas la confirmer, mais ajoutant que le sommet pourrait avoir lieu dimanche.
Elle a encore affirmé que " le sommet de dimanche n’aborderait pas la question de l’extension du cessez-le-feu à la Cisjordanie tant que ce dernier ne sera pas respecté à Gaza ". " Il fera savoir aussi à Abbas que la politique de retenue d’Israël ne se prolongera pas indéfiniment alors que les tirs de roquettes (depuis la bande de Gaza) se poursuivent ", a-t-elle ajouté.
" Le Premier ministre ne parlera pas de négociations de paix ", a-t-elle insisté. Selon elle, M. Olmert devrait également demander à M. Abbas des clarifications sur la manière dont ont été dépensés 100 millions de dollars (des taxes collectées pour le compte des Palestiniens par Israël )qu’Israël avait transférés en janvier à l’ANP.
Selon des collaborateurs d’Ehoud Olmert, les questions humanitaires devraient être au centre du sommet qui ne devrait pas connaître de développements significatifs.
MM. Abbas et Olmert s’étaient rencontrés le 19 février en présence de la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice. [4]
Celle ci se rendra à Ramallah le 22 mars pour y rencontrer le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont annoncé hier des responsables palestiniens. Lors de sa visite au Proche-Orient, Mme Rice doit aussi s’entretenir, en Israël, avec le Premier ministre israélien, Ehud Olmert.