A l’occasion de la Conférence internationale de Bil’in,
le bureau national de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) tient à saluer chaleureusement l’ensemble des participants à cette importante manifestation politique.
En effet, à un moment où le refus du gouvernement israélien de reconnaître l’Autorité palestinienne comme interlocuteur politique avec qui négocier l’avenir de la Palestine en application de son droit imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance, il nous paraît essentiel que la société palestinienne montre que le peuple palestinien n’entend pas reculer sur ses objectifs fondamentaux.
De ce point de vue, l’activité diplomatique du pouvoir palestinien est d’autant plus forte qu’elle s’appuie sur les actions du mouvement social et politique que représente la résistance palestinienne, en particulier dans sa lutte contre le mur quasi unanimement condamné à l’échelle internationale.
La lutte non-violente de Bil’in nous paraît à cet égard exemplaire et l’Association France Palestine solidarité a, dès le début, décidé d’en faire un axe important de sa solidarité politique.
En effet, cette lutte, reprenant plusieurs caractéristiques de la première Intifada lancée en 1987 - une résistance populaire non armée et démocratiquement organisée -
connaît déjà une durée remarquable en dépit d’une répression violente. Elle représente, par son impact politique interne et international, plus qu’un événement conjoncturel local.
Cette lutte renforce l’unité sociale et nationale du peuple palestinien et la popularité internationale de la cause nationale palestinienne.
Face aux forces internationales qui veulent entraîner le peuple palestinien dans une logique de guerre permanente, la société palestinienne, notamment dans sa lutte à Bil’in, montre sa détermination de refuser la logique de guerre et sa volonté de construire une logique de paix et de réconciliation entre les deux peuples. Celle-ci est inséparable d’une logique de libération nationale d’un peuple qui subit une occupation militaire coloniale qui n’a que trop duré.
Le Bureau national de l’AFPS
Paris le 12 avril 2007