Nadia Fawaz a refusé d’affronter l’Israélien Elijah Grosman au quatrième tour du 28e Festival international d’échecs d’Abu Dhabi après avoir remporté ses matchs contre Wafa Yacoub du Brunei, Ziad Saleh Abdali d’Arabie Saoudite et Wafia Darwish Al-Maamari des EAU.
Selon le président de la Fédération libanaise des échecs, Khaled Bdeih, Fawaz a pris cette décision en signe de solidarité avec le peuple palestinien opprimé. Elle a également ressenti le besoin de critiquer les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec l’État d’occupation israélien.
Israël est souvent accusé d’utiliser sa présence dans les événements sportifs et culturels internationaux comme un moyen de "laver par le sport" ("sportwashing) ses violations des droits de l’homme. En plus d’être accusé par les groupes internationaux de défense des droits de l’homme Amnesty International, Human Rights Watch et B’Tselem d’imposer un système d’apartheid aux Palestiniens, Israël est connu pour traiter le droit international avec mépris. L’apartheid s’apparente à un crime contre l’humanité.
D’autres athlètes arabes ont pris des positions publiques similaires contre la normalisation des relations avec l’État d’occupation. Au début du mois, par exemple, deux joueurs de tennis en fauteuil roulant irakiens se sont retirés d’un tournoi international en Roumanie pour éviter de jouer contre un adversaire israélien. En janvier, le joueur de tennis koweïtien Muhammad Al-Awadi, âgé de 14 ans, s’est retiré des championnats de tennis de Dubaï après avoir été programmé pour affronter un joueur israélien.
Traduction et mise en page : AFPS / DD