Mohammad Al-Halabi, directeur de la World Vision Foundation, une organisation de la bande de Gaza spécialisée dans le domaine du secours et de l’aide humanitaire, a été arrêté le 15 juin 2016, au point de passage de Beit Hanoun. Il est accusé de transférer des fonds de la Fondation à des factions palestiniennes (selon des allégations israéliennes), sans aucune preuve matérielle ou légale contre lui.
Il a été jeté en prison où il a subi les pires formes de torture, et cela dans le cadre de la politique israélienne, de ciblage délibéré des institutions internationales s’occupant des affaires humanitaires des citoyens de la bande de Gaza.
World Vision est une institution chrétienne internationale œuvrant dans le domaine du secours, du développement et du plaidoyer. Elle est présente dans les territoires palestiniens depuis 1975, afin de servir et de soutenir les individus les plus marginalisées, en particulier les enfants.
En juin dernier, la fondation a publié un communiqué dans lequel elle confirme l’innocence d’Al-Halabi face aux accusations portées contre lui, décrites comme de « fausses allégations de soutien au terrorisme. »
Le captif Al-Halabi a comparu 134 fois devant les tribunaux Israéliens pour faire pression sur lui et lui faire avouer des choses qu’il n’a pas faites, mais à chaque séance, il a nié les accusations portées contre lui et confirmé qu’il travaillait dans une institution humanitaire internationale avec ses lois et un travail ouvert à tous.
En effet,Mohammad Al-Halabi, 43 ans, refuse le marchandage des autorités israéliennes qui consiste à le libérer en échange de la reconnaissance de son accusation qui a pour objectif principal de porter un coup contre les institutions internationales opérant à Gaza.
Le père du captif, Mohammad al-Halabi, a appelé les représentants des ambassadeurs de l’Union européenne auprès de l’autorité de Ramallah et d’Israël, ainsi que les représentants des droits de l’homme des Nations Unies, à défendre son fils contre l’injustice et les procès inéquitables dont il est victime.
Il a invité des représentants et des ambassadeurs de l’Union européenne à rendre visite à son fils détenu à la prison de « Ramon » et a indiqué que son fils comparaitra de nouveau le 3 mars prochain et pour la 135eme fois devant les juges militaires israéliens dans un procès le plus long de l’histoire.
Traduction et synthèse réalisées par Moncef Chahed, membre du GT Prisonniers