Plus de 10.000 prisonniers palestiniens sont détenus par Israël. Ces Palestiniens, résistants ou simples civils, croupissent dans les prisons israéliennes en toute illégalité au regard du droit international.
Parmi ces prisonniers, il y a 349 enfants (entre 13 et 18 ans) et 75 femmes. Il y a 47 députés, des ministres, des maires, des responsables politiques.
Les prisonniers sont jugés par des tribunaux militaires israéliens, formés de trois juges, souvent sans formation juridique, désignés par les Forces d’Occupation Israéliennes. Plusieurs centaines de ces prisonniers sont en détention administrative, détenus sans avoir été jugés.
L’emprisonnement est un moyen de répression de masse : depuis 1967, plus de 750.000 Palestiniens ont été ou sont détenus, soit un cinquième de la population palestinienne des territoires occupés. Depuis le déclenchement de la 2ème Intifada en septembre 2000 à septembre 2008, 65.000 hommes, 750 femmes et 7500 enfants ont été arrêtés par Israël.
L’armée israélienne d’occupation peut arrêter n’importe qui, n’importe où sans donner de motif, sans prévenir les familles. Souvent les Palestiniens sont arrêtés pour avoir enfreint l’un des 2000 ordres militaires qui gèrent les territoires occupés. Ils peuvent être interrogés (et sont très souvent torturés) pendant 180 jours et peuvent se voir refuser tout avocat pendant une période de 60 jours.
En violation de la 4ème Convention de Genève, ils sont détenus dans des établissements situés en majorité hors de Cisjordanie, ce qui rend très difficiles les visites des familles. Ils vivent dans des conditions épouvantables, sont soumis à des traitements inhumains. Depuis 1967, près de 200 d’entre eux sont morts dans les geôles israéliennes ; plus de 800 d’entre eux souffrent de mauvaises conditions médicales.
Liberté sans condition pour Salah Hamouri !
Le cas de Salah Hamouri est à l’image de la situation des prisonniers palestiniens.
Aujourd’hui âgé de 24 ans, ce jeune Franco-Palestinien de mère française a été arrêté en mars 2005, accusé d’avoir comploté contre un rabbin , chef spirituel du parti religieux d’extrême droite Shass, pour être passé en voiture (avec deux autres jeunes) devant le domicile de celui-ci. Le 17 avril 2008, après qu’une vingtaine d’audiences aient été reportées faute de témoins ou d’éléments de preuve, il a été condamné par un tribunal militaire en territoire occupé à 7 ans de prison pour « complot et appartenance aux jeunesses du FPLP » ; en fait, il a été condamné pour un délit d’intention supposée. Salah a été contraint d’accepter ce verdict, à la suite d’une procédure de compromis, sur les conseils de son avocat : « soit vous acceptez sept ans, soit ce sera pire (avec une peine de douze ou quatorze ans de prison) ! ».
Le président Sarkozy a promis d’apporter son concours à la libération de tous les Français soumis à d’injustes détentions dans le monde, « à les chercher où qu’ils se trouvent ». Il a reçu la famille Betancourt, celle de Guilad Shalit, soldat Franco-Israélien capturé par le Hamas, celles des membres de l’association l’ »Arche de Zoé » et celle de Florence Cassez, emprisonnée au Mexique. Mais il ne fait rien pour la libération de Salah Hamouri, condamné malgré un dossier vide, et se refuse à recevoir des membres de sa famille, ce qui est un refus méprisant. La mère de Salah Hamouri sera à Paris le 25 juin. Le Président doit la recevoir et doit s’engager à agir pour la libération de Salah !
VOUS AUSSI VOUS POUVEZ FAIRE QUELQUE CHOSE !
Vous pouvez reprendre le modèle de lettre ci-dessous, en le recopiant et en ajoutant bien sûr votre nom et prénom et votre adresse, et en n’oubliant pas votre signature. Vous pouvez l’adresser par courrier postal (en franchise postale) à : Monsieur le Président de la République, Palais de l’Élysée, 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. Vous pouvez aussi l’adresser par courrier électronique à : cedric.goubet@elysee.fr ou claude.gueant@elysee.fr . Vous pouvez aussi l’adresser en message dans la case prévue pour cela sur le site Internet de la Présidence de la République : www.elysee.fr
Nom et prénom
Adresse
Date
Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55 Rue du Faubourg Saint Honoré
75008 Paris.
Monsieur le Président,
Un de nos jeunes concitoyens français, Monsieur Salah Hamouri, est actuellement détenu dans une prison israélienne, depuis 2005, sans raison et du seul fait du jugement (en avril 2008) d’un tribunal militaire en territoire occupé dont, en votre qualité d’avocat, vous pouvez apprécier la fiabilité.
A juste titre, vous vous êtes engagé à apporter votre secours à tous les Français soumis à d’injustes détentions dans le monde et à « les chercher où qu’ils se trouvent ».
Contrairement à notre pays que vous avez l’honneur de diriger, l’Etat israélien n’est un exemple aujourd’hui, notamment dans les territoires qu’il occupe depuis 1967, ni de démocratie, ni de justice, ni de respect des Droits de l’Homme qui vous semblent si chers.
Malgré toute la sympathie que vous pourriez lui porter, je vous prie très respectueusement d’obtenir de l’administration de cet Etat une justification de l’arrestation et de la détention de ce jeune Français et d’agir en faveur de sa libération.
Par ailleurs sa mère sera en France le 25 juin prochain et je trouverai normal et élégant de votre part que vous la receviez personnellement, ce jour-là ou dans les jours suivants, comme vous avez reçu les familles d’autres Français détenus à l’étranger.
Le fait qu’il porte un nom palestinien ne l’empêche pas d’être un citoyen français. A ce titre nous lui devons notre solidarité et notre fraternel soutien.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
Signature.
Vous aussi vous pouvez faire partie du Comité cornouaillais de soutien à Salah Hamouri
en écrivant à Jean-Jacques Urvoas, Député du Finistère, 8 Place de la Tourbie, 29000 Quimper, ou à l’adresse ci-dessous.
ASSOCATION FRANCE-PALESTINE SOLIDARITÉ
GROUPE DU PAYS DE QUIMPER
12 Rue Charles de Foucauld – 29100 DOUARNENEZ