L’attaque israélienne lancée massivement en juillet 2014 contre la population palestinienne de Gaza exprime une fois de plus le déni par l’État d’Israël de toutes les règles du droit international et humanitaire et des droits humains les plus élémentaires. Ceux qui en sont responsables devront répondre devant la justice des crimes de guerre commis, voire de crimes contre l’humanité.
Cette attaque est intervenue dans la logique du rejet par Israël du processus palestinien de réconciliation nationale, qui avait été salué entre autres par l’Union Européenne et les États-Unis, et qui constituait une immense chance pour la paix.
Une fois de plus, c’est l’intolérable impunité dont bénéficie l’État d’Israël qui pousse celui-ci à des violations sans limites du droit international.
Devant cette agression militaire dirigée contre la population de Gaza et ses infrastructures les plus vitales, les pays membres de l’UE, dont la France, ne peuvent laisser se poursuivre de tels massacres et exactions à grande échelle sans prendre des sanctions adaptées pour contraindre Israël à renoncer à toute opération militaire dirigée contre la population palestinienne, et à cesser l’agression permanente que constituent le blocus et le siège de Gaza, la colonisation en Cisjordanie et l’expulsion d’habitants palestiniens de Jérusalem Est.
Les soussigné(e)s demandent au Président de la République et au gouvernement français :
– de cesser immédiatement toute coopération militaire avec Israël et de mettre un embargo total sur les armes à destination d’Israël,
– d’agir de manière énergique et publique pour que soit décidée, dès le prochain Conseil Européen, la suspension sans délai de l’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël, en s’appuyant sur l’article 2 de cet accord, et ceci tant qu’Israël ne se conformera pas au droit international.