Il a ajouté que l’arène politique palestinienne a été le témoin d’ « un conflit compliqué entre les branches militaires du Fatah, l’Autorité palestinienne, la présidence et le Hamas ». Dans le même temps le peuple palestinien a souffert des conséquences de ces combats internes et de l’embargo international qui l’ a poussé au bord de la famine et menacé de détruire ce qui reste de ses infrastructures économiques.
Hawatmah a ajouté que "les dernières semaines de l’an passé ont montré les fruits des luttes internes pour le monopole du pouvoir entre le Hamas et le Fatah, avec des universités brûlées et la mort de 91 citoyens". Il a salué le rôle des Fronts démocratique et populaire et du Jihad, islamique qui ont aidé à mettre fin aux différends [1].
Pour établir le succès du gouvernement de coalition, Hawatmah affirme qu’un partenariat politique entre tous les groupes doit être établi, "afin d’ouvrir la voie au rejet des tyrannies des accords d’Oslo". De plus, " il faut rechercher une solution juste et globale par des négociations de paix, en accord avec les résolutions de la communauté internationale, qui peut garantir l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale et qui préserve les droits des réfugiés ".
Le dirigeant de gauche a aussi affirmé que les prochains jours vont révéler ce que les dirigeants du Hamas " essaient de cacher". Il a mentionné un accord avec l’équipe de négociateurs européens, supposément préparé par Ahmad Yousif, conseiller politique du Premier ministre Haniyeh, "un document que l’on cache et qui est actuellement soumis au Président Abbas et à d’autres forces islamiques et arabes."
Il indique que le document émane à l’origine d’un haut diplomate du département du Moyen-Orient au ministère suisse des Affaires étrangères et qu’il a été préparé avec l’aide de hauts responsables des services de renseignement britanniques dans les territoires occupés, et avec certains des architectes des accords d’ Oslo et d’autres personnalités palestiniennes haut placées.
A propos d’une guerre possible dans la région, Hawatmah affirme que "Israël et les Etats unis sont confrontés à des crises, aussi les Israéliens ne peuvent se permettre une longue guerre d’usure, quand la récente guerre contre le Liban vient de montrer que le temps des guerres rapides est passé".
Ismaïl Hanniyeh, qui consulte pour former le nouveau gouvernement a officiellement demandé au Front démocratique d’y participer. Un porte parole du FDLP indique qu’ils vont étudier la proposition mais réaffirme "la nécessité d’adopter un agenda politique uni basé sur l’accord de réconciliation nationale (sur la base du Document d’ Accord national ou Document des prisonniers) et les résolutions du droit international." [2]
L’Initiative nationale palestinienne, également sollicitée, étudie la proposition en consultations internes. Mustafa Barghouti affirme que dans tous les cas l’Initiative soutiendra le gouvernement d’union. [3]
Quant au Front populaire, au Parti du Peuple, au Jihazd islamique et au Front de Libération arabe, ils ont déclaré qu’ils ne participeraient pas au gouvernement d’unité nationale. Ils dénoncent entre autres raisons la bipolarisation Hamas -Fatah et la marginalisation des autres forces politiques. [4]