FL, AFPS - PalSol n°75
Dans Jérusalem-Est illégalement annexée et occupée, les autorités municipales israéliennes s’emploient à éliminer et effacer l’identité palestinienne de la ville [1].
Comment ? Les moyens sont nombreux :
De façon violente, en procédant à un nettoyage ethnique : démolitions de maisons, expulsions d’habitants palestiniens et installations de colons sous divers prétextes… mais aussi de façon plus insidieuse, en judaïsant les noms de rues, de places…
L’une des cibles est la plus ancienne porte d’accès à la Vieille Ville, Bab al-Amud, appelée aussi porte de Damas.
De vastes marches en amphithéâtre descendent jusqu’à la porte. Lieu populaire et très animé où il faisait bon autrefois s’asseoir et regarder le va-et-vient quotidien de toute une population laborieuse, de croyants des trois religions monothéistes, de touristes et pèlerins de toutes nationalités, vaquant à leurs affaires.
On pouvait acheter là des boules de ce fromage blanc et dur typiquement palestinien, de la sauge fraîche pour le thé et autres plantes aromatiques, aux petites productrices. À présent des postes de contrôle israéliens ont été érigés, tenus par des militaires lourdement armés.
En octobre dernier, la municipalité de Jérusalem a donné aux marches les noms de deux soldates israéliennes tuées lors d’affrontements avec des Palestiniens : « Marches de Hadar et Hadas ». De nombreux Palestiniens ont été tués sur ces marches par les forces israéliennes ces dernières années à Bab al-Amud. Point de plaque pour eux. La rue Sultan Suleiman qui surplombe les marches est devenue la « Rue des Héroïnes » !
Cynisme et arrogance, le Al-Qods des Palestiniens est devenu Yerusalaïm – le nom hébreu - en caractères arabes !