Dans la nuit de samedi 26 juillet, dans les eaux internationales, à 115 km de Gaza, l’armée israélienne a intercepté le Handala, le bateau de La Flottille de la liberté pour Gaza qui se dirigeait vers l’enclave palestinienne. L’armée israélienne est montée à bord du bateau pour interpeller les 21 passagers et membres d’équipage.
Une fois de plus le gouvernement israélien agit en toute illégalité avec un mépris absolu du droit international. Une fois de plus, il ne veut aucun témoin des opérations génocidaires qu’il mène en toute impunité à Gaza.
Plus d’un mois après l’interception par ses commandos marine du voilier Madleen, où se trouvaient entre autres la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée LFI Rima Hassan, le gouvernement génocidaire israélien a commis un nouvel acte de piraterie en attaquant et en arraisonnant le Handala et en kidnappant ses occupants.
Le Handala, qui se dirigeait vers Gaza chargé d’aide humanitaire, avait quitté le 13 juillet le port italien de Syracuse, en Sicile. À son bord, se trouvaient 19 militants de nationalités diverses (France, USA, Italie, Norvège, Australie, Espagne, Maroc, Tunisie), parmi lesquels six ressortissant·es français·es dont deux élues LFI, Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, ainsi que deux journalistes.
Ce nouvel acte de piraterie des forces d’occupation israéliennes prouve leur volonté récurrente d’empêcher qu’une aide humanitaire, fusse-t-elle symbolique puisse parvenir jusqu’à Gaza où la famine fait pourtant de plus en plus de victimes.
L’équipage du Handala doit être immédiatement libéré et le bateau restitué !
Au moins, la Flottille de la Liberté pour Gaza tente-elle d’appliquer les ordonnances de la Cour internationale de Justice qui depuis précisément 18 mois demande que l’aide humanitaire soit acheminée à Gaza ! Cela aurait mérité pour le moins des encouragements et des félicitations de notre gouvernement qui, lui, se contente depuis 18 mois de paroles creuses.
Bien au contraire, le gouvernement français, a condamné par la voix de Jean-Noël Barrot comme une « initiative irresponsable » cette septième tentative de La Flottille de la liberté de briser le blocus de Gaza afin d’y apporter aide et solidarité. Il doit tout faire pour la protection de ses ressortissant·es et assurer leur retour dans les plus brefs délais. Il doit exiger des autorités israéliennes la libération de tous les passagers du Handala et la restitution du bateau.
Nous redisons une fois encore à Jean-Noël Barrot, au gouvernement français et au président de la République que c’est à cause de leur inaction face au génocide à Gaza et à l’impunité qu’ils octroient à Israël que des militant·es de la solidarité, des élu·es, des scientifiques, des juristes ou des journalistes mettent leur vie en danger pour briser le blocus humanitaire. Plutôt que de les condamner, il est temps que la France prenne sans délai ni tergiversations ses responsabilités, et enfin réponde à Netanyahou autrement que par des demandes courtoises !
L’Association France Palestine Solidarité apporte tout son soutien aux 21 passagers du Handala ainsi qu’à la Flottille de la liberté pour Gaza. Elle exige leur libération immédiate et appelle à participer à tous les rassemblements de soutien dans les heures et les jours à venir.
L’AFPS exige que la France et l’Union européenne prennent sans plus attendre des sanctions contre Israël afin d’obtenir un cessez-le-feu immédiat, l’arrêt du blocus et du génocide à Gaza mais aussi l’arrêt du nettoyage ethnique dans toute la Palestine historique, la fin de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid.
Le Bureau National de l’AFPS, le 28 juillet 2025
Photo : L’armée israélienne attaque le Handala dans les eaux internationales, 26 juillet 2025 © Gaza Freedom Flotilla