L’État d’Israël ne respecte pas la convention internationale des droits de l’enfant qu’elle a ratifiée en 1991.
Les enfants palestiniens sont victimes de la colonisation, du nettoyage ethnique, du harcèlement des colons et des autorités israéliennes.
Dans leur maison,
Destructions de maison au prétexte d’absence de permis de construire : il faut savoir que les autorités israéliennes n’en accordent aucun aux Palestinien.ne/s.
Mais aussi démolitions à titre de punition collectives : elles frappent une famille élargie, dont l’un des membres a été tué ou emprisonné ou est en cours de procès pour agression ou attentat présumé. Ces démolitions – comme toutes punitions collectives - sont interdites par le droit international.
Fin octobre, environ la moitié des 145 structures démolies à Jérusalem-Est en 2020 l’ont été par leurs propriétaires. En effet, Israël présente aux familles la facture des destructions. En détruisant eux-mêmes leur propre maison, les familles réduisent le montant des amendes et des dépenses imposées par la municipalité.
Selon DCI (Defense for children international), en octobre 2020, 17 démolitions de maisons à Jérusalem-Est avaient été ordonnées par les autorités israéliennes depuis début 2020, entrainant le déplacement forcé de 108 personnes palestinien-ne-s, dont 65 enfants.
Le 4 novembre, 41 enfants (l’un d’eux âgé de 3 mois seulement) n’avaient plus de maison : les forces israéliennes avaient démoli le hameau de la communauté bédouine de Khirbet Humsa dans la vallée du Jourdain, qui abrite 74 palestiniens.
Sur le chemin de l’école,
Attaques et intimidations de colons, harcèlement de soldats israéliens, franchissement de check-point, humiliation, sentiment de peur, d’insécurité permanence. L’école, le lieu où les enfants palestiniens devrait se sentir en sécurité, fait souvent l’objet d’attaques violentes de colons, de soldats.
Arrêtés, torturés, emprisonnés
Au 31 octobre 2020, 170 enfants sont détenus dans les prisons israéliennes.
Depuis le 1er janvier 2020, près de 400 enfants ont été arrêtés.
Ils sont bien souvent arrêtés en pleine nuit, devant des parents impuissants, emmenés seuls, subissent des interrogatoires sans parent ni avocat à leurs côtés. Des aveux leur sont extorqués, qu’ils doivent signer en hébreu. Ils sont malmenés, brutalisés, voire torturés. Les périodes d’interrogatoire peuvent durer plusieurs heures, plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Ils sont mis en accusation et jugés par des tribunaux militaires. (Les enfants israéliens, habitant les colonies, ont droit à un tribunal civil).
Les conditions sanitaires de leur emprisonnement mettent encore davantage ces enfants sous risque avec le COVID-19. Malgré les appels à libération de plusieurs ONG palestiniennes, de responsables de l’ONU, les autorités israéliennes n’ont pas libéré les enfants prisonniers palestiniens.
À la sortie de prison, la vie de ces enfants est gravement atteinte : troubles psychiques, retard scolaire, sentiment d’insécurité permanent…
Cette stratégie de harcèlement, d’enfermement, de création d’une insécurité permanente pour les enfants, est un instrument de l’oppression organisée d’un peuple tout entier par la peur.