Le gouvernement palestinien d’unité nationale, issu de l’accord entre le Hamas et le Fatah, investi samedi dernier, a été immédiatement rejeté comme interlocuteur par le gouvernement israélien, qui méprise ainsi le choix fait par les électeurs palestiniens. Prétexte invoqué : la réaffirmation par Ismaël Haniyeh, Premier ministre palestinien, de la légitimité de la résistance contre l’occupant israélien.
Pourtant, le nouveau gouvernement palestinien est issu des accords de La Mecque qui accepte le cadre des accords d’Oslo et de la feuille de route du Quartette.
L’occupation, le blocus des frontières et l’arrêt de toutes les aides internationales, la terreur quotidienne exercée par l’armée israélienne, ont plongé le peuple palestinien dans la misère et exacerbé les tensions internes. Cette politique du pire est délibérée de la part du gouvernement israélien, assuré du soutien de l’administration Bush.
Gageons que le gouvernement israélien protestera si, d’aventure, certains gouvernements européens rétablissent leur aide aux Palestiniens alors que le mur déclaré illégal par les lois internationales s’achèvera bientôt, obstacle supplémentaire à la création d’un état palestinien.
La LCR s’oppose à l’élimination physique, économique et diplomatique du peuple palestinien. Elle réaffirme sa solidarité totale avec la résistance palestinienne et toutes ses revendications, y compris le droit au retour, le démantèlement de toutes les colonies.
Nous exigeons le rétablissement total des aides internationales au gouvernement palestinien, la suspension immédiate des accords économiques entre l’Europe et Israël et un embargo sur les échanges économiques, militaires et culturels tant qu’Israël bafouera le droit international.
Ligue communiste révolutionnaire
Le 21 mars 2007
La France et les européens doivent se saisir de la situation nouvelle ouverte par la mise en place d’un gouvernement palestinien d’union nationale
L’accord intervenu pour la composition et la mise en place d’un gouvernement palestinien d’union nationale ouvre une situation nouvelle. Il appartient aux autorités françaises et à ses partenaires européens de s’en saisir et d’obtenir immédiatement la levée de l’ensemble des sanctions iniques et lourdes de conséquences sociales frappant le peuple palestinien.
Un processus politique peut être relancé. Le nouveau gouvernement s’engage en effet à respecter les accords passés entre Israël et l’OLP et à prolonger la trêve intervenue à Gaza. L’accord comprend une reconnaissance de fait d’Israël par le Hamas. Le Premier ministre Ismail Haniyeh (Hamas), reconduit dans ses fonctions, promet une amélioration des liens avec la Communauté internationale...
La possibilité d’une négociation et d’avancées politiques est réelle. Le gouvernement israélien est devant ses responsabilités. Il doit accepter cette ouverture, cesser les interventions militaires, reconnaître le partenaire palestinien, accepter l’application des accords conclus et s’engager à la mise en oeuvre des résolutions de l’ONU.
Une nouvelle dynamique de paix est possible avec le dialogue, avec un échange de prisonniers, dans la voie d’un règlement qui puisse garantir qu’on en finisse avec le mur d’annexion, avec la colonisation et l’occupation.
La France et les Européens doivent annoncer leur volonté de contribuer à une telle solution dans le cadre d’une Conférence internationale sous l’égide des Nations Unies.
Parti communiste français
Paris, le 17 mars 2007.