Le responsable de l’unité de tirs de missiles israélien a déclaré ce mardi que l’armée israélienne a tiré au moins 1800 bombes à fragmentation contenant plus d’ 1.2 million de mini bombes sur le Liban pendant la guerre.
Il a ajouté que l’armée a “couvert des villes entières de bombes à fragmentation » ajoutant, “ce que nous avons fait est fou et monstrueux”.
Le quotidien Haaretz a rapporté dans son édition électronique que les unités de l’ artillerie ont témoigné lors d’une enquête militaire que des soldats avaient utilisé des bombes au phosphore qui sont interdites par le droit international. La plupart de ces bombes ont été tirées dans les dix derniers jours de la guerre.
Toujours d’après le commandant de l’unité de tirs de missiles, des plate-formes MLRS (Multiple Launch Rocket System, système de lancement multiple de missiles) ont été très largement utilisées bien qu’elles soient connues pour leur grande imprécision.
Selon Haaretz le lanceur MLRS est capable de tirer de très grandes quantités de munitions, sans guidage pour la majorité, et que le missile de base tiré de la plate-forme n’est pas guidé, et ne peut pas toucher de cible précise dans un rayon d’environ 30 km.
Les bombes à fragmentation, fabriquées essentiellement aux Etats unis et en Israël, sont de petites bombes qui éclatent en de nombreux éléments, répandant des éclats dans un rayon de 2-3 kilomètres du point d’impact [1], c’est pourquoi elles touchent surtout les civils.
Depuis la déclaration de cessez-le -feu le 14 août, environ 20 civils libanais, dont des enfants, ont été tués par des bombes à fragmentation qui n’avaient pas explosé, laissées derrière eux par les militaires israéliens après leur offensive de 34 jours contre le Liban. Pendant la guerre plus de 1 000 civils libanais ont été tués, par des bombes à fragmentation pour beaucoup d’entre eux. Le nombre des victimes de ces bombes a beaucoup augmenté dans les derniers jours de la guerre quand les Etats unis ont fait une livraison d’armes, dont ces bombes, à Israël.
Six pays [2]ont porté cela devant les Nations Unies, demandant que l’on ajoute les bombes à fragmentation à la liste des armes interdites au niveau international.