La campagne de soutient s’amplifie : bientôt de 1 000 signatures de lettres/pétition adressées au Président du tribunal et
près de 120 membres pour le comité de soutien.
Continuons à faire signer et à proposer à nos amis de rejoindre le comité de soutien.
Audience du lundi 13 septembre : vers une audience de renvoi
Les cinq militants du collectif Boycott 68 ont appris
jeudi par leur avocat, Me Thomas Wetterer, le report de
leur procès prévu à l’audience du 13 septembre au
tribunal correctionnel de Mulhouse. Sollicité par cinq
parties civiles qui se sont constituées cette semaine, le
procureur leur a accordé ce report au motif qu’elles n’ont
pas pu prendre connaissance du dossier. Il s’agit du
Bureau National de Vigilance Contre
l’Antisémitisme, d’Avocats Sans frontières , de la
Chambre de Commerce France-Israël, de la LICRA et
de Carrefour.
Après les déclarations tonitruantes de Mme Alliot-Marie
et de M. Hortefeux, respectivement ministres de la
Justice et de l’Intérieur, criminalisant le militantisme et la
campagne BDS (Boycott, Désinvestissement
Sanctions), c’est là un premier recul face à la forte
mobilisation qui se manifeste partout en France en
faveur des cinq militants mulhousiens.
Les prévenus et leur avocat se présenteront le 13
septembre à 8h30 à l’audience de renvoi.
Le rassemblement prévu devant le tribunal de grande
instance est maintenu. C’est une première étape.
Le collectif Boycott 68 invite les citoyens à venir
exprimer leur solidarité et montrer que la mobilisation ne
faiblira pas.
Il appelle tous les comités et associations à
mettre en oeuvre les actions prévues le 11 septembre et
à amplifier la mobilisation en faveur de tous les militants
poursuivis, en particulier, Sakina Arnaud dont le procès
en appel se déroulera le 24 septembre à Bordeaux.
Le Collectif
La constitution de 5 parties civiles et le report de l’audience de jugement à leur demande confère au procès de nos 5
camarades une dimension politique et nationale nouvelle à cette affaire.
La formidable campagne de soutien qui s’est
développée ces dernières semaines (près de 1 000 lettres/pétitions signées, 120 membres du comité de soutien, appels
à la solidarité lors des manifestations des 4 et 7 septembre, conférence de presse des parlementaires européens avec
les prévenus, conférence de presse des 5 militants demandant leur co-inculpation, actions de boycott et d’information du
11 septembre prochain ) n’est certainement pas étrangère à ce nouveau développement.
Cette nouvelle situation nous confère à tous, collectif, organisations, militants la responsabilité d’organiser durant le
temps de ce report l’amplification de cette campagne : ce procès est bien un procès politique. L’expression la plus large
et la plus forte des citoyens en est un élément majeur.
AFPS 68
PS : l’accueil des personnes qui se rendront devant le tribunal lundi pour accompagner les prévenus à l’audience de
report sera assuré comme prévu initialement.
Conférence de presse au Parlement Européen 08/09/10 Soutien d’eurodéputés à des militants français poursuivis pour avoir appelé
AFP | 08.09.10 |
Plusieurs députés européens ont apporté mercredi leur soutien à cinq militants associatifs pro-palestiniens français qui doivent comparaître lundi devant un tribunal pour avoir appelé dans un
hypermarché au boycottage des produits importés d’Israël. "Dans cette affaire, on utilise la justice à des fins politiques", a dénoncé lors d’une conférence de presse l’eurodéputé communiste français
Jacky Hénin. "Il semble que la ministre (française) de la Justice, Michèle Alliot-Marie, ait donné des consignes de sévérité aux parquets", a renchéri sa collègue Verte Nicole Kiil-Nielsen. Les cinq militants
doivent comparaître lundi devant le tribunal correctionnel de Mulhouse (est de la France) pour "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence".
Il leur est reproché d’avoir participé en
septembre 2009 à une manifestation dans les rayons d’un hypermarché d’Illzach (près de Mulhouse), lors de laquelle ils ont appelé au boycottage des produits importés d’Israël. Les militants qui se
revendiquent de la campagne internationale "BDS" (boycott, désinvestissement, sanctions), dénoncent le fait qu’Israël exporte des produits issus des colonies juives en Cisjordanie en les faisant passer
pour des produits issus de son territoire internationalement reconnu, ce qui leur confère les mêmes avantages douaniers que les produits israéliens. Leur action, décrite comme "non violente", a suscité la
colère du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNCVA), qui a porté plainte. "En tout, nous avons déposé plus de 80 plaintes pour des faits similaires, partout en France", a indiqué à l’AFP
le président du BNCVA, Sammy Ghozlan.
L’une de ses plaintes a abouti en février à la condamnation à Bordeaux (sud-ouest de la France) d’une militante de la Ligue des droits de l’homme, à 1.000 euros d’amende pour avoir apposé un autocollant "boycott apartheid Israël" sur des jus de fruits.