Mahmoud Abbas s’en amuserait presque : le monde entier s’y met pour lui forcer la main. Ces derniers jours, le président palestinien a reçu des appels téléphoniques des dirigeants allemand, britannique et italien pour le convaincre de reprendre les négociations directes avec Israël. Les Européens se chargeant de relayer le souhait de Barack Obama et de Benyamin Netanyahu.
Mais Mahmoud Abbas n’en a cure. Il l’a dit à la radio palestinienne : « Négocier sans être d’accord sur un cadre de négociations, c’est aller vers un échec certain ». Le président palestinien demande que les Israéliens reconnaissent d’abord les frontières de 1967 comme base de discussion et stoppent la colonisation.
Surtout, les dirigeants palestiniens sont convaincus que la coalition très marquée à droite que dirige Benyamin Netanyahu ne fera aucune concession. Or Mahmoud Abbas ne veut pas d’un nouvel échec comme celui d’Annapolis fin 2007, qui ferait le jeu de ses rivaux du Hamas et coûterait aux dirigean