Belfort le 09 juillet 2009
OBJET : Soutien à notre compatriote Salah HAMOURI
Monsieur le Président,
Un de nos jeunes concitoyens français, Monsieur Salah Hamouri (25 ans), est actuellement détenu dans une prison israélienne, depuis 2005, apparemment sans raison et du seul fait du jugement d’un tribunal militaire dont, en votre qualité d’avocat, vous pouvez apprécier la fiabilité.
A juste titre, vous vous êtes engagé à apporter votre secours à tous les Français soumis à d’injustes détentions dans le monde, et à "les chercher où qu’ils se trouvent".
Contrairement à notre pays que nous vous avons fait l’honneur de diriger, l’Etat israélien est aujourd’hui un exemple ni de démocratie ni de justice ni de respect des Droits de l’Homme qui vous semblent si chers.
Malgré toute la sympathie que vous pourriez lui porter, nous vous prions très respectueusement d’obtenir de l’administration de cet état une justification de l’arrestation et de la détention de ce jeune Français et le cas échéant sa libération. Ceci ne doit en aucun cas nuire notamment à sa possibilité de résider avec sa famille à Jérusalem.
Par ailleurs sa maman, Denise HAMOURI, a été reçu le 25 juin par votre collaborateur , mais nous trouverions normal et élégant de votre part que vous la receviez comme vous avez reçu les familles d’autres français internés à l’étranger parfois pourtant pour des raisons plus discutables.
Le fait qu’il porte un nom palestinien ne l’empêche pas d’être un citoyen français, fier, comme beaucoup d’autres enfants issus de l’immigration, de l’être.
Clotilde Reiss, âgée de 23 ans, a été arrêtée en Iran le 1er juillet au motif d’espionnage. De toute évidence, il s’agit d’une grossière manœuvre et d’une provocation des autorités de ce pays dont il est peu de dire qu’elles ne sont guère crédibles en matière de droits de l’homme.
Aussitôt, et à juste titre, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, puis vous-même, Monsieur le Président, vous êtes montés au créneau et exigés sa libération immédiate.
Y aurait-il deux poids deux mesures !
A ce titre nous lui devons notre solidarité et notre fraternel soutien.
Nous vous adressons ci-joint la pétition que nous avons fait signer dans le territoire de Belfort en seulement trois après midi.
Nous vous prions de croire, Monsieur, le Président, en l’assurance de notre très haute considération.