Les collectivités locales françaises sont soulagées par l’arrêt des combats qui met fin
dans l’immédiat aux massacres de civils, au premier rang desquels les femmes et les
enfants (1300 morts, dont 420 enfants et plus de 600 blessés dont la moitié sont des
enfants).
L’Etat d’Israël doit maintenant retirer son armée de la Bande de Gaza, le Hamas
doit cesser tout tir de roquettes sur les populations civiles d’Israël.
Le blocus de la Bande de Gaza doit être levé et l’accès plein et entier à ce territoire
garanti, en particulier pour l’accès humanitaire et médical. Parvenir jusqu’aux
populations civiles et aux victimes est une obligation imposée par le droit
international.
Les collectivités locales françaises soutiennent également le projet d’une force
d’interposition internationale, mais contestent la décision prise fin décembre, sur
l’initiative de la France prévoyant le « rehaussement » des relations entre l’Union
européenne et l’Etat d’Israël.
Au-delà de ces mesures d’urgence, reste la mise en oeuvre d’une solution politique
durable. La poursuite de l’occupation des Territoires palestiniens, l’extension de la
colonisation, la multiplication des checks points, l’érection du Mur, la nonapplication
des résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité, la non prise en
compte de l‘initiative de paix arabe, sont autant d’obstacles à la création d’un
Etat palestinien viable et souverain. Les conditions en sont connues : frontières de
1967, Jérusalem Est comme capitale, solution juste et partagée pour les Réfugiés. À
défaut d’une solution politique viable, la région continuera de sombrer dans la
violence et l’actuel cessez-le-feu ne sera qu’une trêve de plus.
Il est donc urgent de revenir à un processus politique qui intégrera l’ensemble des
interlocuteurs. La proposition d’organiser une conférence internationale va dans le
bon sens à condition qu’elle aborde de front l’ensemble de ces points. La question
du dialogue avec le Hamas ne doit donc plus être taboue, notamment dans le
cadre de la formation d’un gouvernement d’Union Nationale, dont Mahmud
Abbas, Président de l’OLP et de l’Autorité Nationale Palestinienne est le représentant
légitime.
Pour ce qui les concerne, Cités Unies France et le Réseau de Coopération
Décentralisée pour la Palestine s’engagent :
– 1) A ouvrir un fonds d’urgence au titre de l’aide humanitaire et médicale
d’urgence : « Urgence Gaza »
– 2) A lancer une campagne de sensibilisation en direction des collectivités
locales françaises pour encourager les jumelages avec les collectivités
palestiniennes.
– 3) A rencontrer les grandes Fédérations d’élus et de collectivités locales pour
partager notre initiative afin de lui donner le plus large retentissement.
– 4) De s’intégrer dans toute démarche européenne qui s’inscrirait dans la même
perspective politique, en particulier celle arrêtées à Barcelone le 09 janvier
dernier par le Réseau COEPPO.
– 5) D’organiser dès que possible une mission composée d’élus locaux français et
européens dans l’ensemble des Territoires Palestiniens (Bande de Gaza,
Cisjordanie et Jérusalem est), en signe de solidarité avec les collectivités
palestiniennes et le Peuple palestinien.
– 6) De dresser la liste des possibilités d’accueil de blessés dans les hôpitaux
français.