Communiqué des prisonniers de la prison de Shatta.
Les prisonniers de Shatta (240) envisagent de développer leur mouvement de protestation dans les jours prochains à cause de l’attitude de la direction carcérale qui viole quotidiennement leurs droits les plus élémentaires.
Dans le communiqué, il est précisé que la direction de la prison poursuit sa politique de fouille corporelle avec mise à nu, ce qui est un comportement dégradant et humiliant pour les prisonniers, tout comme elle procède à des fouilles des cellules en pleine nuit ou en plein jour, elle impose des punitions telles que les mises en isolement dans des cellules individuelles et les amendes financières.
Le communiqué rappelle que l’état de santé des prisonniers se dégrade tous les jours à cause de la négligence médicale, de la surpopulation dans les cellules et la diminution des services essentiels ce qui oblige les prisonniers à acheter les premières nécessités, de leur propre argent et à des prix exorbitants.
Le communiqué affirme que la méthode humiliante envers le prisonnier n’est pas compatible avec le caractère humain, et ce qui prévaut chez les geôliers israéliens c’est la volonté de vengeance, et la situation devient insupportable...
Les prisonniers de Qadoumim et Huwwara ;
Les deux avocats de Nadi al-asir al-filistini Jamal Ibtili et Adnan Abu Laila rapportent que la situation dans ces deux centres de détention se dégrade rapidement. Ils avaient rencontré plusieurs détenus dans ces deux centres. Selon les avocats, ces centres ne sont pas habilités à recevoir des prisonniers pendant une longue période, car ils manquent de toutes les commodités : la nourriture est mauvaise, les mauvaises odeurs sont permanentes, la malpropreté des lieux et l’interdiction aux prisonniers de se laver, sauf pour quelques minutes.
Les deux avocats demandent que la Croix-Rouge intervienne rapidement et fournisse des vêtements aux prisonniers de Huwwara et Qadoumim, car les parents sont interdits d’apporter quoi que ce soit à leurs proches.
Les avocats ont pu rencontrer les prisonniers suivants : Mahmoud Nis, Betlhéem, Badran Badir, Bethléem, Yahya Salih Tim, Kalkylia, Kadhem Sharab, Naplouse, Yacouq Yaghmour, Naplouse, Ghassan Snawbar, Naplouse, Fadi Awda, Naplouse, Hussain Darawxche, Naplouse.
Par ailleurs les tribunaux militaires de Ofer, Naqab et Salem ont émis des peines de détention administrative contre plusieurs prisonniers palestiniens, et des prisonniers administratifs ont été emmenés à l’interrogatoire, et plusieurs prisonniers qui avaient achevé leurs peines ont vu leur emprisonnement commué en détention administrative.
Les avocats Abdul Nasser Noubani, Muhammad Masabiha et Muhammad Halabi ont défendu les prisonniers.
Les prisonniers qui ont eu des peines de détention administratives sont :
– Yousef Jawdat Issa, de Naplouse ; 6 mois - Ra’fat Sami Abdul Jabbar, Jénine ; deux mois ensuite interrogatoire - Abd Mahmoud Ibrahim Ayda, Qalqylia ; deux mois puis interrogatoire - Wael Kamel Riyahi, Naplouse ; un mois puis interrogatoire - Alan Ahmad Samara, Naplouse ; un mois puis interrogatoire - Loua’i Jamal Abu Khamis, Jénine ; un mois puis interrogatoire - Muhammad Khalil Anu Diya, Khalil (Hébron) ; 4 mois administratifs - Muhammad Rashid Abou Surour, Bethlehem ; 6 mois administratifs - Yousef Bassam Falah, Tulkarm ; un mois puis interrogatoire - Mahmoud Ali Abou Hassan, Jénine ; un mois puis interrogatoire - Karam Shahir Yahia, Jénine ; deux mois administratifs - Ziad Sadeq Abou Gharbiya, Jénine ; six mois - Ma’moun Mahmoud Abu Diyak, Jénine ; deux mois - Yaser Muhammad Umar, Ramallah ;6 mois - Muhammad Yahya Maala, Ramallah ; 6 mois - Mahmoud Sulaiman Qafisha, Jénine ; 6 mois - Muhammad Maher al-Atrach, Jénine ; 6 mois - Saed Muhammad Abed, Jénine ; 6 mois - Yousef Rougi, Naplouse ; 6 mois - Lafi Hijazi, Naplouse ; 6 mois - Yahya Yousef Abu Layl, Naplouse ; 6 mois - Sharif Fadl Alawne, Jénine ; 6 mois - Muhannad Muhammad Jarrar, Jénine ; 6 mois - Umar Ghaleb Mansour, Naplouse ; deux mois - Ismaïl Jumaa Qattawi, Naplouse ; deux mois - Basem Mustafa Qutb, Naplouse ; 6 mois - Kayed Muhammad Hourani, Naplouse ; 6 mois - Iyad Umar Zaghloul, Naplouse ; 6 mois.
Les prisonniers d’Al- Moskobiyya déclarent une grève de la faim,
Sauvages agressions sur les détenus au cours des interrogatoires, dont les enfants détenus, obligés de se dévêtir pendant de longues heures .Les enfants détenus sont torturés à l’électricité. Ils sont obligés de payer des amendes
Les enfants prisonniers témoignent sur les méthodes effroyables pour les obliger à avouer Produits alimentaires et vêtements aux prisonniers de Ofer.
Les prisonniers de Moskobiyya ;
L’avocat de Nadi Al-Asir Al-filistini, Ma’muon al-Hashim a déclaré que les prisonniers de Moskobiyya ont déclaré une grève de la faim pour protester contre ; les sauvages agressions contre des prisonniers de Moskobiyya lorsqu’ils s’étaient retrouvés au tribunal militaire de Ofer, par les soldats israéliens, devant les juges, les avocats et leurs parents. Il s’agit des prisonniers Adnan Nasser de Balata, Ahmad Loutfy de Bethlehem et Munir Salman de Ramallah, Ismaël Al-Farahin d’Al-Khalil et Iyad Abou Jawde de Bethlehem et Muhammad Karaja de Bethlehem.
Le mauvais état des cellules dans lesquelles se trouvent les prisonniers, cellules infestées par les cafards et les insectes, et l’interdiction d’utiliser les bains pour plus de 2 minutes.
Le prisonnier Firas Abu Aliya a déclaré que les cellules manquent de produits de nettoyage et que les prisonniers ne peuvent apporter des savons.
L’utilisation de méthodes de torture sauvages au cours des interrogatoires, et plusieurs prisonniers ont témoigné avoir été torturés. :
Rabi’ Ibrahim Rabi’, de Bethlehem, 24 ans, a déclaré qu’il a sauvagement frappé par les soldats, l’un des soldats a posé son pied sur sa tête, un autre s’est assis sur son dos et un troisième a posé son arme sur ses yeux… Au cours de l’interrogatoire, il a été frappé sur le visage et l’estomac, pendant 7 heures d’affilée, alors qu’il avait les mains et les pieds liés, assis sur une chaise. Les officiers chargés de l’interrogatoire lui ont annoncé qu’il y a une décision de le liquider". "
Jamal Nimr Hamamira, de Bethlehem, 37 ans, a témoigné avoir été sauvagement agressé par les matraques et les crosses de fusil par les soldats, et les interrogateurs ont concentré les coups sur sa tête et son estomac, et il souffre de maux de tête par suite des coups.
Hani Mahmoud Ahmad Bashir, de Bethlehem, a subi de fortes pressions psychologiques, il a perdu connaissance pendant qu’il se trouvait en cellule, et il n’a pas été soigné.
Des produits pour les prisonniers de Ofer ;
Nadi al-asir al-filistini a pu, le lundi 3 mai, introduire des produits alimentaires et des vêtements à la prison militaire de Ofer. Ces produits avaient été collectés par les institutions et les organisations humanitaires lors des campagnes de soutien aux prisonniers de l’occupation.
Epouvanter les enfants ;
L’avocat de Nadi al-asir Karim Hammouda a rapporté que 13 mineurs se trouvant dans le centre de détention de Benyamin sont soumis à des méthodes visant à les effrayer, ils sont frappés pour les faire avouer, dans le but de leur donner de lourdes peines sans qu’ils soient coupables.
Les enfants, par l’intermédiaire de l’avocat, ont lancé un appel à la croix rouge internationale lui demandant d’effectuer une visite et de les aider, la prison où ils se trouvent est dépourvue de plusieurs choses de première nécessité, comme les produits de nettoyage et les sous-vêtements .
Les enfants prisonniers ont déclaré que les gardiens de prison sont extrêmement durs envers eux, ils les insultent et les frappent en permanence.
L’avocat de Nadi al-asir Raed Mahamid qui a visité 80 jeunes détenus de la prison de Talmond (Hasharon) a déclaré que les enfants ont été gravement agressés et battus, provoquant des blessures à plusieurs d’entre eux.
Le prisonnier Imad Houshié, 16 ans, de Ramallah, a déclaré qu’une unité spéciale dépendant de la direction de la prison a investi les cellules des détenus et les a obligés de sortir, tous nus, et les a laissés des heures dehors, avant de se jeter sur eux pour les battre. Plusieurs enfants ont été gravement blessés, comme Maher Abu Asab qui a une blessure à la tête de 10 cm, et Mohammad Musbah, Adel Abou Khodr, Nour Malitat, Mahdi et Firas Jadaa ont été blessés.
Le prisonnier a rapporté également que les prisonniers ayant été battus ont été placés ensuite dans des cellules individuelles, et qu’ils ont été torturés par l’électricité, des fils électriques ont été placés sur des endroits sensibles du corps. Leur situation est extrêmement grave.
Le prisonnier Alaa Ibrahim d’al-Quds a rapporté que les soldats ont investi les cellules, ont détruit les affaires personnelles des enfants, ont confisqué les appareils électriques, comme les télévisions, les radios et des affaires personnelles.
Il a déclaré que la direction de la prison a imposé des amendes pour punir les enfants, amendes que la direction se permet de retirer de l’argent personnel des détenus, entre 200 et 500 shekels, les privant ainsi d’acheter ce dont ils ont besoin à la cantine.
Il a également déclaré qu’ils sont très durement traités, et la surpopulation dans les cellules les empêche de dormir, certains étant obligés de dormir par terre, et il s’est plaint de la mauvaise qualité de la nourriture.
Un appel a été lancé à la Croix-Rouge internationale, aux membres arabes de la Knesset et aux institutions des droits de l’homme leur demandant d’intervenir rapidement pour faire cesser ces traitements inhumains auxquels ils sont soumis.