L’ancien prisonnier Rafat Hamdouna, directeur du Centre d’Etudes sur les Prisonniers, a déclaré que le Ramadan se passera pour les prisonniers palestiniens au milieu de violations continues des droits des prisonniers. Hamdouna a noté qu’il y a un dossier substantiel d’intrusions et d’interruptions du culte dans les mois de Ramadan, en refusant aux prisonniers l’accès à la cour générale de la prison pour les prières du soir et en négligeant de fournir un lieu de culte à la prison, alors que tous les prisonniers juifs de droit commun dans les prisons de l’occupant peuvent disposer de services religieux complets et d’ arrangements. L’administration de la prison prévoit des heures de repas contraires aux règles et empêche souvent l’introduction de livres religieux pendant le Ramadan.
En outre, le Ministère palestinien des prisonniers a rapporté le 6 juillet que l’Administration des Prisons Israélienne a refusé la demande d’augmenter dans ses cantines le montant de la somme que les prisonniers auraient pu recevoir de leur famille pendant le mois de Ramadan. Le ministre a demandé que soit autorisée l’augmentation des contributions des familles jusqu’à 500 shekels par prisonnier. Il est souvent nécessaire d’acheter des produits des cantines en raison de la mauvaise qualité et/ou du manque des produits essentiels fournis par l’Administration des Prisons Israélienne. Les produits des cantines sont vendus à des prix majorés, bien au-dessus des prix en usage dans la Palestine de 1948 ou en Cisjordanie, et appliqués dans un but spéculatif par une société israélienne, Dadash (http//samidoun.ca/2013:04/israeli-c...).
Riad Al-Ashqar du Centre d’Etudes des prisonniers palestiniens a déclaré que l’occupant a mis en œuvre tous les ans des descentes et inspections dans les cellules et les quartiers pendant le Ramadan, augmenté le recours à l’isolement et refusé aux prisonniers en isolement le droit de participer aux cérémonies religieuses collectives, en transférant les prisonniers de prison en prison. Ashqar a signalé que beaucoup de prisonniers dans les centres de détention et dans les cellules d’isolement ne sont pas avertis du moment de l’iftar et du souhour, et qu’ils ne peuvent pas voir le soleil ou le coucher du soleil, ni entendre les appels à la prière. Ashqar a aussi remarqué que le Ramadan arrive cette année alors que de nombreux prisonniers sont en grève de la faim illimitée et font face à une santé gravement atteinte, tout comme à une négligence médicale et à de mauvais traitements envers les prisonniers palestiniens. Ashqar a exigé que l’occupant arrête de bloquer l’entrée des produits demandés par les prisonniers pendant le Ramadan, tels que les dattes et l’huile d’olive.
Tous ont appelé à une vigilance internationale et à se souvenir des prisonniers palestiniens lors du Ramadan, en agissant pour les défendre des mauvais traitements et de la négation de leurs droits, et en demandant leur liberté.
(traduit de l’anglais par Y.Jardin, du GT sur les prisonniers).