Le président français Emmanuel Macron a reçu mercredi le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Paris. Il a réaffirmé le soutien de la France à une solution à deux Etats pour ramener la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Il a aussi dit soutenir l’initiative de dialogue du président américain. Donald Trump a rencontré en mai les dirigeants israéliens et palestiniens et espère relancer des négociations de paix.
« Cette paix doit passer par la réalisation des droits légitimes des Palestiniens à disposer d’un Etat indépendant, et passe aussi par la sécurité d’Israël, à laquelle la France est indéfectiblement attachée », a dit le président français.
Dégradation de la situation
Mais il a exprimé sa « préoccupation face à la dégradation de la situation en Cisjordanie, à Jérusalem Est et à Gaza. » Il a souhaité que « la France puisse faciliter les discussions ». « Il n’existe aucune alternative viable à une solution à deux Etats mais aujourd’hui cette solution est mise en péril sur le terrain et dans les esprits », a-t-il poursuivi.
« Les causes de cette érosion sont connues : la France a toujours condamné la poursuite de la colonisation, illégale au regard du droit international, et qui a atteint depuis le début de l’année un niveau sans précédent », a déclaré le président français.
Lycée français à Ramallah
« L’absence d’horizon politique nourrit le désespoir et l’extrémisme », a-t-il conclu. Les deux dirigeants ont par ailleurs signé un accord pour créer un Lycée français à Ramallah, qui démarrera à la rentrée.
Le président Abbas, 82 ans, a réaffirmé son souhait de « travailler avec Donald Trump pour conclure un accord historique de paix sur la base d’une solution à deux Etats, sur la base des frontières de 1967, avec pour notre propre Etat, Jérusalem-est pour capitale ». Il a dit encore attendre « la réponse israélienne ».
Emmanuel Macron ne s’était pas encore exprimé publiquement sur ce dossier. Pendant la campagne, il s’était dit hostile à une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien.