Depuis la fin, la semaine dernière, de la guerre de 8 jours qu’Israël a menée contre Gaza, les groupes qui s’opposent depuis longtemps ont fait un certain nombre de concessions, laissant espérer qu’ils pourraient rapprocher les deux gouvernements de Cisjordanie et Gaza.
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, avait rejeté la démarche aux Nations unies, qui est un élément clé de la stratégie diplomatique du dirigeant du Fatah, le président Mahmoud Abbas.
Mais comme ses collègues islamistes du Jihad islamique, le Hamas a assoupli sa position après la guerre contre Gaza, considérée localement comme un succès pour leurs ailes militaires.
Ismail Haniyeh, Premier ministre Hamas de Gaza, a déclaré vendredi que le vote était l’apogée de la victoire de Gaza et l’affirmation de la détermination des Palestiniens.
Parlant devant un meeting de solidarité à Gaza-ville avec les prisonniers en grève de la faim, Haniyeh a déclaré qu’il avait suivi l’avancement de cette démarche/bid et qu’il remerciait les 138 pays qui avaient voté pour jeudi soir.
Il a dit que son mouvement saluait cette démarche mais qu’il maintenait sa politique de non reconnaissance d’Israël et qu’il ne “renonçait pas à un seul cm² de la terre de Palestine”.
Ramadan Shalah, secrétaire-général du Jihad islamique, a fait écho aux commentaires d’Haniyeh, affirmant que le vote était un “moment historique.”
L’acceptation de la Palestine aux Nations unies comme Etat non-membre rendra la Palestine à son véritable peuple, a-t-il dit.
Mais le mouvement a ajouté ses exigences/caveat, Shalah affirmant que la démarche ne devait pas “éliminer une grande partie des droits des Palestiniens sous couvert de négociations et de légitimité internationale.”
Le Jihad et le Hamas accusent l’Autorité palestinienne dirigée par le Fatah en Cisjordanie, de renoncer aux droits des réfugiés palestiniens de retourner dans les foyers dont ils ont été chassés par la guerre d’indépendance israélienne de 1948.
Les deux partis considèrent qu’Israël fait partie de la Palestine, bien que de hauts responsables du Hamas dont le chef du politburo Khalid Mashaal affirment vouloir un Etat palestinien sur les lignes de 1967 , en accord avec la politique d’ Abbas.
Mashaal a déclaré que le vote à l’ONU permettrait d’“unifier les efforts nationaux des Palestiniens”, ce qui fait partie du processus de réconciliation avec le mouvement Fatah du président Abbas.
“J’ai dit à Abou Mazen (Abbas) que pour nous cette démarche doit s’inscrire dans la stratégie nationale palestinienne,” a déclaré Mashaal lors d’un entretien avec Reuters.