Le 21 mai 2013 Addameer a reçu du tribunal militaire d’Ofer un rejet final de nos recours continus pour que les prisonniers puissent recevoir des visites de leurs petits-enfants. Le recours a été fait au nom du détenu Ahmad Sa’adat pour qu’il reçoive des visites de sa première petite-fille, Mayyar. Ahmad Sa’adat, le Secrétaire Général du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) a été condamné à 30 ans de prison pour son implication dans une organisation qu’Israël estime illégale. Selon la justice israélienne les partis politiques palestiniens sont tous des organisations illégales. Le rejet du recours d’Addameer signifie que Mayyar, qui vient d’avoir un an cette semaine, ne rencontrera pa s son grand-père avant qu’elle n’atteigne 24 ans.
Depuis 2000, l’Administration Pénitentiaire Israélienne (API) n’a autorisé que les parents au premier degré à rendre visite aux prisonniers palestiniens : sont considérés comme parents au premier degré l’époux/se, les enfants, les parents, les frères et soeurs et les grands-parents. Cependant, les petits-enfants ne sont pas considérés comme des parents au premier degré. Par conséquent un grand-père peut rendre visite à son petit-fils, mais pas l’inverse, ce qui ne relève d’aucune motivation légale ou logique réelle. En outre, les enfants âgés de plus de 16 ans ne sont pas autorisés à rendre visite pour des “raisons de sécurité”.
Ahmad Sa’adat a été arrêté par l’Autorités Palestinienne (AP) le 15 janvier 2002 et détenu à Jéricho. Le 14 mars 2006 les Forces d’Occupation Israéliennes ont enlevé Sa’adat et l’ont transféré au Centre d’Interrogatoire de la Moscobiyeh, où il a été brutalement interrogé pendant plus de deux mois avant d’être transféré à la Prison de Hadarim. Sa’adat a subi deux années d’audiences devant les tribunaux avant d’être condamné en 2008. Sa’adat a été traité dans les prisons israéliennes avec un manque d’humanité. Le 16 mars 2009, Sa’adat a été placé en isolement pendant 39 mois jusqu’à la fin des grèves de la faim le 14 mai 2012. Le droit de visite a été refusé à trois de ses quatre enfants depuis son arrestation en 2006.
Ce dernier rejet d’un recours est un autre exemple de la politique de l’API pour séparer les prisonniers palestiniens de leur famille et du monde extérieur. Comme tous les autres prisonniers palestiniens, Sa’adat a manqué les évènements marquants de la vie de sa nombreuse famille, tels que les mariages de deux de ses enfants, les remises de diplômes, les naissances et plus récemment la naissance de Mayyar.
Pour se renseigner davantage sur la façon dont la famille de Sa’adat a été touchée, consultez s’il vous plaît : HTTP://www.youtube.com/watch?v=DGDC...