Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est dit samedi "profondément inquiet" pour la santé de sept Palestiniens en grève de la faim pour dénoncer leur détention par Israël. "Le CICR est particulièrement inquiet pour Imad Abdelaziz Abdallah Al-Batran, qui est en grève de la faim depuis plusieurs semaines" et dont la vie est en "danger immédiat", a annoncé l’organisation dans un communiqué.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, M. Batran, qui a été placé en détention administrative par Israël, refuse de s’alimenter depuis le 5 mai et sa santé, qui n’était pas bonne avant son incarcération, s’est détériorée.
Le porte-parole du Club, Amani Sarahna, a confirmé que huit Palestiniens détenus par Israël étaient actuellement en grève de la faim, dont un depuis tout récemment. Certains sont des prisonniers purgeant de longues peines, d’autres des détenus administratifs. La détention administrative permet à Israël de maintenir des suspects sous les verrous sans procès et sans limite de temps, par périodes de six mois.
Selon M. Sarahna, les détenus en grève de la faim ont été hospitalisés. Mais le CICR a insisté sur le fait que toute solution devait prendre en compte le fait qu’il ne fallait pas forcer les détenus à manger ou à se soigner.
Mercredi 14 août, Israël a commencé à libérer un premier groupe de 26 prisonniers palestiniens sur une liste de 104 prisonniers détenus de longue date, en "geste de bonne volonté" pour la reprise des négociations directes de paix entre l’autorité arabe et l’Etat hébreu. Ces 104 prisonniers, à l’exception d’un seul, ont été emprisonnés avant les accords d’Oslo, de septembre 1993.