Mohammed Allan, le Palestinien en grève de la faim depuis deux mois, est à nouveau dans le coma. La Cour suprême israélienne a décidé hier de suspendre sa détention administrative, en raison de son état de santé. Mohammed Allan, arrêté il y a 9 mois parce que soupçonné d’appartenir au Jihad islamique, avait cessé de s’alimenter pour protester contre le système de détention administrative qui permet à Israël d’emprisonner des Palestiniens sans les juger. Pour l’instant, Mohammed Allan n’est donc plus un détenu mais il doit rester à l’hôpital.
Les avocats de Mohammed Allan réclamaient sa libération immédiate et définitive. La détention administrative est juste suspendue. Pour Sawsan Zaher, avocate représentant l’association des droits de l’homme Adalah, c’est un premier pas : « Le plus important pour nous et pour Mohammed Allan c’est qu’il ne soit plus en détention pour le moment. nous espérons ainsi qu’il soit sauvé. »
Après deux mois de grève de la faim, Mohammed Allan est touché au cerveau. C’est pour cela que la Cour suprême a décidé de suspendre sa détention. Une décision dénoncée en Israël par l’association de défense des victimes d’attentats Almagor. Son président Meir Indoor : « Il y aura d’autres prisonniers qui vont se mettre en grève de la faim. On va les sortir de prison et ils vont tuer d’autres Israéliens. Nous devons soutenir le système de détention qui permet d’emprisonner ceux qui sont dangereux. »
Mohammed Allan est accusé par Israël d’appartenir au Jihad islamique, mais il n’a été ni inculpé ni jugé. C’est pour dénoncer ce système de détention sans jugement qu’il s’était mis en grève de la faim, au risque d’y perdre la vie.