C’est l’un des plus emblématiques prisonniers palestiniens. Marwan Barghouti, arrêté il y a douze ans par l’armée israélienne et condamné à cinq peines de prison à perpétuité. Dirigeant influent du Fatah, il est souvent considéré comme un possible futur dirigeant, si toutefois Israël le graciait. Une campagne internationale est en cours pour demander sa libération.
Fadwa Barghouti rend visite à son mari toutes les deux semaines, à la prison israélienne de Hadarim, pour lui donner des nouvelles de leurs quatre enfants et de sa petite-fille qu’il n’a encore jamais pu voir. Mais au parloir, l’épouse de Marwan Barghouti évoque aussi avec lui la situation politique en Palestine et la mobilisation internationale.
« Le premier objectif d’une campagne internationale, c’est de garder la question vivante, confie Fadwa Barghouti. De garder vivant le sujet de Marwan Barghouti et des prisonniers palestiniens. A l’inverse, Israël fait le pari du temps, en pensant qu’il fera oublier ces sujets aux Palestiniens et à la communauté internationale. Mais on voit bien qu’en réalité ces sujets prennent plus d’ampleur, avec une vraie conscience palestinienne mais aussi internationale... Et ça ne s’arrêtera pas tant que les Palestiniens n’auront pas recouvré leurs droits nationaux légitimes. »
L’évêque sud-africain Desmond Tutu, l’ancien président américain Jimmy Carter ou encore l’ancien Premier ministre français Michel Rocard font partie des centaines de personnalités du monde entier qui ont signé une pétition demandant la libération de Marwan Barghouti.