La police israélienne a arrêté samedi deux Italiens et un Palestinien pour avoir peint sur le mur de séparation israélien en Cisjordanie occupée un portrait géant de l’adolescente Ahed Tamimi, icône de la résistance palestinienne contre l’occupation israélienne libérée de prison dimanche.
Haute de près de quatre mètres, la fresque représente le désormais célèbre visage de cette jeune Palestinienne de 17 ans, qui a purgé huit mois de prison pour avoir giflé des soldats israéliens dans la cour de la maison familiale. La jeune fille et sa mère ont été libérées dimanche.
Les trois hommes arrêtés, dont les visages étaient masqués, sont accusés d’avoir peint illégalement sur le mur, précise la police israélienne. Ils étaient toujours en détention dimanche.
Appel à l’aide
Le ministère italien des Affaires étrangères a indiqué dimanche suivre "avec la plus grande attention le cas des deux Italiens arrêtés à Bethléem", précisant que que le consul italien s’était rendu "au lieu de détention à Jérusalem" et qu’un avocat du consulat avait pu s’entretenir avec les deux hommes.
Mercredi, l’artiste de rue italien Jorit Agoch avait revendiqué être l’auteur du portrait. Un message publié samedi soir sur une page Facebook qui porte son nom indiquait qu’il avait été arrêté et demandait de l’aide.
Le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie occupée est recouvert à de nombreux endroits de graffitis et de peintures, dont certaines de l’artiste de rue britannique Banksy, pour soutenir la cause palestinienne.