« Les détenus doivent être autorisés, sous la surveillance nécessaire,
à communiquer avec leur famille et ceux de leurs amis auxquels on peut faire confiance, à intervalles réguliers tant par correspondance qu’en recevant des visites. »
« Tout détenu aura le droit d’informer immédiatement sa famille
de sa détention ou de son transfèrement à un autre établissement. »
PRESENTATION
– Actuellement, près de 71 Palestiniennes sont emprisonnées, détenues ou en détention administrative
dans des prisons israéliennes. Cinq d’entre elles ont moins de 18 ans3. 60 proviennent de Cisjordanie, 4 de
Jérusalem-Est, 4 des territoires de 1948 – et ont la nationalité israélienne – et 3 de Gaza. Aussi, l’une
d’entre elles est originaire d’Ukraine et détient la nationalité ukrainienne.
– Ces femmes sont réparties dans différentes prisons : Damon à Haïfa, Telmond à Hasharon, et Névé Tirza à
Ramleh, où deux femmes sont actuellement en confinement solitaire.
– Parmi ces prisonnières, on compte 15 mères pour près de 50 mineurs, dont un enfant qui a pu rester
auprès de sa mère après que celle-ci lui ait donné naissance dans d’effroyables circonstances carcérales,
en janvier 2007. D’ailleurs, à ce jour, cette femme n’a toujours pas été jugée.
– Comme il revient avant tout aux femmes de s’occuper des enfants en bas âge, les visites sont essentielles
au développement affectif de ces enfants. De même, les femmes qui maintiennent et renforcent leurs liens
familiaux, alors qu’elles sont en prison, jouissent d’une meilleure santé physique et mentale, et ont moins
de problèmes de réinsertion. Des recherches prouvent également qu’elles sont moins enclines à la récidive.
– Par ailleurs, les visites familiales étant un droit, en priver les prisonnières pour les punir est interdit. Il faut
savoir que les Règles pénitentiaires européennes interdisent clairement « les restrictions de visites
familiales pour des raisons disciplinaires » et encouragent la mise en place d’un système de permissions de
sortie de prison, en particulier pour les femmes et les mères.
– Toutefois, dans les prisons israéliennes, on compte actuellement 10 Palestiniennes sanctionnées par une
absence de visites familiales. Aussi, 6 prisonnières peuvent aujourd’hui recevoir des visites de mineurs
uniquement, c’est-à-dire d’enfants de moins de 16 ans : leurs frères et soeurs ou leurs propres enfants.
Mais ces visites ne sont autorisées qu’une fois par mois4.
– Les mineurs ne bénéficient pas de traitements préférentiels pour maintenir et approfondir leurs relations
familiales. Ainsi, ils n’ont le droit qu’à 2 visites par mois, comme les adultes.
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