L’AFPS , la LDH, le Cercle Condorcet et l’ACAT ont réuni quarante personnes au ciné – débat du mardi 6 octobre autour du documentaire de Franck Salomé, La Case Prison. Un peu avant l’heure, une vingtaine de personnes étaient présentes dans le puits de lumière du cinéma Varda, devant les panneaux d’une magnifique exposition sur la Nakba montrant l’évolution économique et culturelle prometteuse de la Palestine d’avant 1948, qui devait accéder à l’indépendance. Documentation, brochures , pétitions ou plaquettes de parrainages étaient proposés sur les stands associatifs de l’AFPS et de l’ACAT . L’affluence autour de l’exposition qui couvrait une rangée centrale de grilles et un panneau mural au – delà des stands mettait en évidence la mobilisation de nos partenaires pour cette soirée. L’accueil chaleureux reçu par nos annonces de la soirée sur les réseaux sociaux et sur le marché du quartier permet de penser qu’en l’absence de contretemps de dernière minutes, la cinquantaine de spectateurs aurait été dépassée.
Après une courte présentation du film, et du contexte du tournage (permettant de mettre en parallèle la situation de juin 2014 en Cisjordanie occupée avec celle d’octobre 2015), le public a suivi avec une grande attention la présentation du système carcéral subi par les Palestiniens ; le silence qui a suivi la projection témoignant de la force du propos. Le débat est relancé à partir de la situation des dernières grèvistes de la faim et de Khalida Jarrar (présente à Addameer dans le film). Tout en rappelant la constance de la répression israélienne (et du refus de considérer la Palestine comme une territoire où les conventions internationales seraient applicables), une mise au point est faite sur la nature particulière du gouvernement Netanyahu actuel et de la montée d’un climat raciste (bien montré par la photo d’une inscription murale « Arabs to … gas chambers » dans les locaux de Breaking the silence). Tandis que la notion d’apartheid se dégage des échanges, plusieurs questions sont posées sur l’indifférence de l’ONU, l’action de la diplomatie française et sur l’état de la gauche israélienne.
A propos de la deuxième question, la proposition de l’AFPS locale pour participer à la « journée reconnaissance de la Palestine du 10 octobre » est exposée : s’adresser collectivement au Ministre des Affaires Etrangères, et mobiliser également nos partenaires associatifs pour demander aux parlementaires déjà contactés avec succès en décembre 2014 d’interroger le gouvernement sur les initiatives qu’il envisage, des informations contradictoires circulant à ce sujet. Un court extrait du courrier est lu à l’assistance.
Le public est enfin sollicité pour signer largement la pétition de l’ACAT en faveur de l’assistance d’avocats devant des tribunaux civils pour permettre la défense des Palestiniens mineurs ; après explication, chaque personne de l’assistance reçoit également un dépliant sur le parrainage d’un prisonnier .
La soirée se termine par des discussions devant les stands et la « buvette » préparée à côté. Plusieurs dizaines de cartes pour la reconnaissance de la Palestine sont aussi signées. Par contre, la situation de ces jours derniers en Palestine n’a pas été abordée malgré l’allusion faite en présentation du film .
A la suite du verre de l’amitié, nous recevons de participants une aide de quelques dizaines d’euros qui nous remboursent en partie des frais liés à l’exposition et à la « buvette ».
AFPS Beauvais