Le maire, Jean-Pierre Roussarie, et Noha Rashmawi, chef de cabinet de l’ambassadeur de la Palestine, lors de l’inauguration. Pauline Ben Ali © Radio France
La cérémonie d’inauguration de l’esplanade a débuté à 11h dans le calme avec le discours du maire de la commune, Jean-Pierre Roussarie, mais s’est rapidement envenimée au moment du décrochage du tissu dévoilant la plaque en l’honneur de Marwan Barghouti.
Trois ou quatre personnes qui s’étaient glissées dans la foule, ont scandé "Barghouti Terroriste !" au milieu des applaudissements. Des anonymes comme Michel qui a "lu dans la presse" que l’opposant politique palestinien avait tué cinq personnes, "C’est donc un terroriste pour moi", dit-il indigné par cette inauguration. "Et Mandela, c’était un terroriste ? Et Jean Moulin c’était un terroriste ?" l’interpelle alors l’un des spectateurs, partisan de la cause palestinienne.
Vendredi, en réponse à la plainte déposée par la Licra et le président de la Communauté juive de Dordogne, Julien Simon-Delcros, le juge des référés judiciaires, avait débouté les deux associations, estimant le tribunal incompétent pour suspendre ou interdire la décision de la mairie de poser une plaque au Château des Izards. Selon lui il n’y a pas de trouble à l’ordre public.
Emprisonné depuis 2002 en Israël, Marwan Barghouti purge cinq peines de prison pour le meurtre de cinq personnes, une condamnation qu’il a toujours réfuté.