"Nous sommes en contact avec les responsables palestiniens au sujet du statut du bureau de l’OLP" et, "au-delà, au sujet de nos efforts en faveur d’un processus de paix global et durable", a-t-elle assuré à Washington. "Des discussions sont en cours", "de notre point de vue les contacts ne sont pas gelés", a-t-elle insisté. A la suite de l’annonce de la future fermeture de la représentation palestinienne à Washington, le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a pourtant évoqué un gel des rencontres. Et, selon un porte-parole de l’OLP, Achraf Khatib, le président palestinien Mahmoud Abbas a donné pour instruction de "couper les lignes de communication avec les Américains".
Espoir d’un accord avec Israël "sous les auspices du président Donald Trump"
Mais au même moment, le président Abbas lui-même évoquait en Espagne, sur un ton plus conciliant, les "efforts américains continus" en faveur de la paix et affirmait sa volonté de parvenir à un accord avec Israël "sous les auspices du président Donald Trump". L’administration de Donald Trump a invoqué un texte du Congrès américain qui impose des conditions pour le maintien du bureau de l’OLP. Les dirigeants palestiniens doivent notamment s’abstenir d’engager des actes visant à faire juger des Israéliens par la Cour pénale internationale (CPI). Le secrétaire d’Etat américain doit régulièrement "certifier" au Congrès que ces conditions sont respectées. Or Rex Tillerson a estimé que "de manière factuelle", des "déclarations faites par des dirigeants palestiniens au sujet de la CPI", devant les Nations unies, "ne lui permettaient pas de renouveler une telle certification", a expliqué sa porte-parole.
La porte-parole du département d’Etat américain a démenti l’interprétation selon laquelle la fermeture à venir du bureau de l’OLP était vouée à faire pression sur les Palestiniens afin qu’ils adhérent à un éventuel futur plan de paix avec Israël sur lequel planchent de proches conseillers du président Trump. L’administration américaine a pourtant insisté sur le fait que la loi permet au président des Etats-Unis d’autoriser le maintien de la mission palestinienne si, dans un délai de 90 jours, les dirigeants palestiniens parviennent à le convaincre qu’ils s’engagent dans des "négociations directes et sérieuses avec Israël". "Nous espérons que sa fermeture sera de courte durée", a réitéré mardi le département d’Etat.