Au contraire, on redoute une nouvelle guerre aujourd’hui. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, déclare que « chaque jour qui passe nous rapproche d’une vaste opération militaire à Gaza ». Selon les médias israéliens, il espère en fait troquer ainsi les pourparlers avec les Palestiniens contre un dialogue direct avec la Syrie qui permettrait de dissocier ce pays de l’Iran, « principal ennemi stratégique » d’Israël. On parle même d’un Annapolis II entre Israël et la Syrie.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
A en croire le Yédiot Aharonot, la conférence d’Annapolis sur le Proche-Orient sera suivie d’une autre réunion internationale, également dans la capitale du Maryland, mais cette fois, il ne sera plus question du conflit israélo-palestinien, mais de celui qui oppose Israéliens et Syriens.
Selon le quotidien, George Bush a changé de position. Il est désormais prêt à un dialogue avec Damas. Celui qui a réussi à convaincre le président américain, affirme Yédiot, c’est Nicolas Sarkozy.
Pour débloquer la situation, le président français aurait affirmé à son homologue américain, avoir reçu des engagements de la part de la Syrie de ne pas intervenir dans la campagne électorale libanaise.
Du coup, les Syriens seront les bienvenus à Annapolis. Lors de la première conférence, ils pourront prendre la parole, mais le sujet hypersensible du plateau du Golan ne sera pas à l’ordre du jour, il sera au centre de la deuxième réunion.
Condoleezza Rice, la secrétaire d’Etat américaine est attendue la semaine prochaine à Jérusalem, à Ramallah et aussi à Damas, pour mettre au point les détails techniques de cette double conférence.