Depuis un an, en tant que représentante spéciale de l’Union européenne pour le processus de paix au Proche-Orient, Susanna Terstal a multiplié les voyages dans la région. Mais la diplomate reconnaît que la promesse d’annexion de Benyamin Nétanyahou n’est pas étrangère à cette visite de terrain.
« À cause de l’annonce, je pense que nous tous, en tant qu’ambassadeurs européens ici, avons pensé que ce serait le moment de venir voir de nos propres yeux ce qu’est la réalité de la vallée du Jourdain », a déclaré la diplomate.
Au cours de la journée, Susanna Terstal a rencontré des bédouins menacés d’expulsion par Israël puis s’est rendue dans cette école palestinienne soutenue par l’UE et la France. Elle était accompagnée des chefs de mission d’une vingtaine d’Etats membres. L’envoyée spéciale de l’Union se défend d’adresser un message à Benyamin Nétanyahou mais la position des Européens est très claire, assure-t-elle.
« Notre position est basée sur les frontières de 1967 avec un échange négocié de territoires. La vallée du Jourdain représente 30% de la Cisjordanie. Donc elle est évidemment vitale pour le futur État palestinien. »
Le plan d’annexion présenté par Benyamin Nétanyahou couvrait une partie un peu plus réduite du territoire de la Cisjordanie. Mais le Premier ministre sortant, qui tente actuellement de constituer un gouvernement, a aussi promis d’annexer d’autres pans des territoires palestiniens.