A l’heure où N. Sarkozy assure qu’il « ne [transigera] jamais sur la sécurité d’Israël », et où il affirme que la France ne se résignera ni à la « création d’un "Hamastan" dans la bande de Gaza » ni à « la première étape de la prise de contrôle de tous les territoires palestiniens par les islamistes radicaux » [1], dans l’indifférence générale, une population entière est prise en otage.
Israël occupe et détourne toutes les ressources palestiniennes.
Depuis la fermeture du terminal Karni, par lequel transitent les importations et exportations palestiniennes, près de 85 % des entreprises ont cessé de fonctionner dans la bande de Gaza. Selon l’agence de promotion du commerce Paltrade, 70 000 Palestiniens ont perdu leur emploi, ce qui faisait vivre plus d’un tiers de million d’habitants.
Le gouvernement israélien cherche a éviter les contrecoups médiatiques d’une pénurie alimentaire. Il laisse donc passer à intervalles réguliers des convois de nourriture et de produits de première nécessité. Cependant, l’économie se retrouve totalement asphyxiée. Toute exportation demeure impossible, de même que l’importation de matières premières et de marchandises à usage industriel.
Gaza se retrouve totalement dépendante de l’aide internationale.
Dans ce contexte, la suspension du paiement du fioul par l’UE a abouti à une coupure d’électricité dans la bande de Gaza. Plus de la moitié des 1,4 millions d’habitants du territoire palestinien ont été largement privés de courant depuis le gel des fonds.
En accord avec l’Autorité palestinienne, la Commission a décidé la reprise, à partir du mercredi 22 août et de manière provisoire, des livraisons de fioul à la centrale électrique de Gaza. La Commission désire mettre en place des audits et contrôles afin de garantir une gestion plus adéquate du financement du fioul à Gaza.
Il est honteux et contraire au droit qu’une population entière soit ainsi prise en otage. D’autant plus que les attaques israéliennes se poursuivent. Ainsi 3 enfants viennent d’être assassinés à Beit Lahia.
Il y a urgence. Il est de la responsabilité politique et humanitaire de l’Union européenne de :
– lever les sanctions imposées au peuple palestinien et à ses institutions et à intervenir en ce sens auprès de ses partenaires
– mettre un terme à l’impunité d’ Israël en lui imposant des sanctions tant qu’il ne respecte pas le droit international