Agzayeh Karan, a vécu les trente dernières années sur le territoire israélien. Elle était mariée depuis 1992 avec un palestinien d’Israel, avec lequel elle a élevé leurs douze enfants, tous citoyens de l’État d’Israël.
Séparée de son mari depuis 3 ans, l’État d’Israël a donc décidé de l’expulser vers la bande de Gaza, territoire côtier palestinien de 365 km², où 2 millions d’habitant.es vivent sous blocus terrestre, aérien et maritime depuis 2007.
Depuis sa séparation, Mme Karan tente de renouveler son permis de séjour. Sans succès. Son irrégularité découverte par un policier lors d’un contrôle de routine, Agzayeh Karan a été expulsée sans pouvoir dire adieu à sa famille et sans même avoir pu consulter un avocat.
Escortée par des militaires au point de contrôle d’Erez, au nord de la bande de Gaza, Karan vit depuis séparée de l’ensemble du reste de sa vie et de ses proches. Le blocus imposées aux habitant.es de Gaza empêchant les membres d’une même famille de se voir. Reste à préciser qu’aucun corps politique, institutionnel ou administratif n’a tenté de mettre fin à cette expulsion inhumaine.
Plusieurs organisations israéliennes de défense des Droits Humains ont entrepris des démarches pour demander le retour d’Agyazeh Karan en Israël, en attente de son jugement.
Cette histoire familiale, est malheureusement une expression de plus de l’injustice et de la cruauté institutionnelle dont souffrent les palestinien.nes d’Israel et celles et ceux qui vivent à Jérusalem-Est occupée.
Sources : Haaretz (Hagar Shezaf) / Hamoked Rights (Jessica Montell)
Photo : OMS dans les Territoires Palestiniens Occupés