Photo : Maryam Mohammad Ahmad Abu Ghannam - Source : Université al Najah (Naplouse)
À la lumière des circonstances difficiles que traverse le peuple palestinien, des histoires de réussite et d’excellence émergent des étudiants de Palestine, qui prouvent qu’ils sont capables de surmonter les obstacles et les défis avec une volonté de fer et une persévérance sans relâche.
Parmi ces élèves distingués, Maryam Mohammad Ahmad Abu Ghannam de l’école secondaire pour filles Al-Ma’mounieh de Jérusalem, qui est la fille du prisonnier Mohammad Abu Ghannam, détenu dans les prisons de l’occupation, qui a obtenu une moyenne de 98,6 dans la branche scientifique, l’un des taux les plus élevés de la direction de l’éducation à Jérusalem.
Maryam a dédié son prix excellence à son père captif, qu’elle considérait comme le plus grand soutien malgré son absence. Il a été arrêté par les forces d’occupation il y a trois ans, et elle se voit toujours refuser sa visite en raison des mesures de harcèlement et d’humiliation imposées par les autorités d’occupation aux familles des prisonniers.
« L’arrestation de mon père a été un grand choc pour moi, car il m’a toujours encouragée à étudier et à exceller. J’ai ressenti un grand vide après son arrestation, et j’ai ressenti un état de tristesse et de frustration » , dit Maryam.
Cependant, ces sentiments ne la découragent pas de poursuivre ses études avec assiduité et sincérité, mais la motivent plutôt à réaliser son rêve et celui de son père qui souhaite la voir dans les plus hautes sphères. « Chaque fois que j’avais des difficultés dans mes études, je me souvenais de mon père et il insistait pour que je sois une source de fierté pour lui. »
Parmi les piliers les plus importants du succès de Maryam, il y a le grand rôle de sa mère pour l’encourager et la soutenir psychologiquement, et financièrement, car c’est elle qui a assumé la responsabilité de la famille après l’arrestation de son mari. Elle a tenu à fournir tout ce dont Maryam avait besoin.
Maryam ajoute : « Ma mère est mon héroïne et mon modèle, car c’est une femme forte, patiente et persévérante, elle ne s’est pas rendue aux dures conditions que nous imposait l’occupation, mais a su gérer les affaires de la maison avec sagesse et attention, et m’a soutenue à chaque étape que j’ai franchie pour réaliser mon rêve », déclare Maryam.
Outre le rôle de sa famille, Maryam insiste sur le rôle de son école pour élever le niveau de son ambition et de sa créativité, malgré toutes les difficultés imposées par l’occupation.
A la fin de son discours, Maryam a adressé un message à sa génération d’étudiants palestiniens, les invitant à poursuivre leurs études et à se dépasser, à ne pas céder au désespoir ou à la frustration, et à être fiers de leur appartenance à la terre des lieux saints, aux martyrs et aux prisonniers.
Elle a également dédié son succès à la municipalité de Jérusalem, qui fait face à des plans d’occupation visant à la judaïser et à modifier ses caractéristiques historiques et religieuses. Elle déclare : « Je suis fière d’être palestinienne et d’appartenir à cette terre bénie qui témoigne d’une histoire ancienne et d’une grande civilisation. J’espère faire partie de cette histoire et de cette civilisation et contribuer à l’édification d’un avenir meilleur pour mon peuple et mon pays. »
Traduit par : Moncef Chahed