Le procureur général de Nouvelle-Zélande a suspendu le procès d’un Israélien suspecté de crimes de guerres. L’arrestation et le procès en Nouvelle-Zélande de Moshe Yaalon lui ont ainsi été épargnés le 28 novembre, malgré une décision du juge Avinash Deonhakta de la cour du district d’Auckland le 27 novembre de publier un mandat d’arrêt.
Yaalon est en effet soupçonné d’avoir commis de graves violations des Quatre Conventions de Genève en 1949, un délit criminel en Nouvelle-Zélande selon l’acte des conventions de Genève datant de 1958 et l’acte de la cour criminelle internationale de 2000.
Moshe Yaalon, 56 ans, a été chef d’etat- major de l’armée israélienne du 9 juillet 2002 au 1er juin 2005, directement sous les ordres du Premier ministre. L’armée a commis sous sa responsabilité plusieurs violations des droits de l’Homme et crimes de guerre dans les Territoires palestiniens occupés.
L’homme peut être jugé à l’extérieur d’Israël selon une loi affirmant que les suspects de crimes de guerre peuvent être traduits en justice hors de leur pays d’origine selon le principe de juridiction universelle. La décision de la Cour a été prise après plusieurs années d’efforts pour faire juger le suspect par le système judiciaire israélien. Ce n’est qu’après que la Cour israélienne ait rejeté les pétitions demandant une enquête criminelle ou une décision concernant la légalité de la politique d’assassinats ciblés que le Centre palestinien pour les Droits de l’Homme a constitué un dossier en collaboration avec les adjoints du procureur général britannique Hickman et Rose.
Des avocats travaillant avec le Centre palestinien pour les Droits de l’Homme de Nouvelle-Zélande ont présenté des preuves pour obtenir l’arrestation de Moshe Yaalon, interpellé par la police.
Le procureur général de la Nouvelle-Zélande a cependant décidé de suspendre les poursuites malgré la décision du juge Deonhakta qui a affirmé que des raisons "bonnes et suffisantes" justifiaient l’arrestation du suspect.