Jusqu’au dernier jour de son mandat, le 20 janvier 2021, nous allons devoir subir les effets du pouvoir de nuisance de Donald Trump.
Sa politique de normalisation des pays arabes avec Israël vise à mettre en avant son "plan de paix" qui est maintenant massivement rejeté sur le plan international.
Après les Émirats arabes unis et le Bahrein, il a enchaîné les pressions et les menaces pour rallier de nouveaux États arabes, et il y est parvenu pour le Soudan.
Pour rallier le Maroc, il en revient à la politique des "cadeaux". Comme dans le cas du plateau du Golan syrien illégalement annexé par Israël, comme dans le cas des colonies israéliennes en Cisjordanie et de la vallée du Jourdain, il fait cadeau de ce qui ne lui appartient pas, en "reconnaissant" cette fois le rattachement du Sahara occidental au Maroc.
Comme le peuple palestinien, le peuple sahraoui doit pouvoir exercer son droit à l’autodétermination, et les résolutions de l’ONU doivent être respectées.
Aucune déclaration de Trump n’y changera quoi que ce soit.
En acceptant ce "cadeau", en normalisant ses relations avec Israël au pire moment de l’oppression du peuple palestinien et alors que l’annexion de facto se poursuit sur le terrain, le Maroc a pris une décision qui nuit dangereusement au droit des peuples et à la paix.
Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies, la France doit garder une ligne particulièrement ferme sur le respect du droit des peuples à leur autodétermination, pour le peuple sahraoui comme pour le peuple palestinien.
Le Bureau national de l’AFPS
11 décembre 2020