Prisonniers palestiniens à la prison de Megido. Photo de Itzik Ben-Malki
Trois prisonniers palestiniens en grève de la faim peuvent mourir, a averti la Croix Rouge Internationale vendredi dans une rare déclaration à la presse. Ce sont les trois personnes suivantes : Samer Al-Barq, qui est en grève de la faim depuis 117 jours, Hassan Safadi qui est en grève de la faim depuis 87 jours et Ayman Sharawna qui est en grève de la faim depuis 77 jours. Tous les trois sont à la clinique du Service des Prisons Israélien à Ramleh.
A l’exception des médecins du Service des Prisons Israélien, la Croix Rouge est le seul organisme qui a régulièrement rendu visite aux prisonniers grévistes de la faim. L’organisation préfère habituellement exprimer son opinion sur les conditions des prisonniers dans des conversations privées avec les autorités et ne publie que rarement ses opinions dans la presse.
Le dernier communiqué de presse de la Croix Rouge, dans lequel l’organisation a exprimé son inquiétude sur la détérioration de l’état de santé des trois prisonniers a montré la gravité de la situation.
Plus tôt cette semaine, un médecin de l’organisation des Médecins pour les Droits de l’Homme a rendu visite aux trois grévistes de la faim, qui ne font pas confiance aux médecins du Service des Prisons, et ont demandé une visite médicale par un médecin objectif qui ne soit pas assujetti à la direction des services des prisons et du Ministère de l’Intérieur qui les a nommés.
Le médecin a fait état d’une nette détérioration de l’état de santé des grévistes de la faim, qui souffrent d’une perte d’énergie ( de mouvement dans la plupart des groupes de muscle), d’un épuisement musculaire significatif, de vertiges, d’une faible pression sanguine, d’un pouls lent, d’une vision brouillée, de gencives saignantes et d’une infection fongeuse -(sous forme de champignons)- dans la cavité buccale. En dépit de cela, ils sont tenus de mener des activités journalières, comprenant la douche, sans aucune assistance. Ils ont parlé au médecin du grand effort physique que cela leur demande pour mener des activités, et ils font souvent des chutes en raison de vertiges et d’évanouissements.
Une fois en passant ils sont transférés au Centre Médical Assaf Harofeh. Mercredi, l’avocat Jawad Boulos, chef du département juridique du Club des Prisonniers Palestiniens, a rendu visite à Safadi, qui avait été hospitalisé là le jour précédent. Il l’a trouvé entravé dans son lit, avec les deux jambes attachées au lit et entouré de quatre gardes du service pénitentiaire. Safadi a mené plus tôt dans l’année une grève de la faim pendant 77 jours qu’il a terminée avec le reste des prisonniers palestiniens après un accord conclu avec le Service des Prisons et le Shin Bet. En raison de la politique qui consiste à attacher au lit les prisonniers, Sharawna refuse d’aller à Assaf Harofeh pour tout nouvel examen médical.
Jeudi, les Médecins pour les Droits de l’Homme ont envoyé ne lettre au Dr Benjamen Davidson, directeur de Assaf Harofeh, au Chef de Direction du Ministère de la Santé le Professeur Roni Gimzo, au Dr David Alligor remplaçant le Directeur Médical du Services des Prisons Israélien et au Docteur Eidelman président des Médecins Israéliens.
Traduction YJ