ll y a actuellement six prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes en grève de la faim ouverte, exigeant leur libération de l’emprisonnement israélien sans charge ni procès en vertu d’ordonnances de "détention administrative".
Ghadanfar Abu Atwan est en grève de la faim depuis 40 jours pour réclamer sa liberté ; il est rejoint par Khader Adnan, ancien gréviste de la faim de longue date, qui est en grève de la faim depuis 15 jours, ainsi que par Amer al-Shami et Yousef al-Amer, en grève de la faim depuis 14 jours, et par Mohammed Masalmeh et Sheikh Jamal al-Tawil, en grève de la faim depuis 11 jours. La grève d’Al-Tawil exige la libération de sa fille, Bushra al-Tawil, de la détention administrative, ainsi que sa propre libération.
La détention administrative a été introduite en Palestine par le colonialisme britannique. Ces ordres peuvent être émis pour un à six mois à la fois, et ils sont indéfiniment renouvelables. Par conséquent, les Palestiniens sont régulièrement emprisonnés pendant des années sans inculpation ni procès. Ni eux ni leurs proches ne savent quand ils seront libérés, et la détention administrative est une forme de torture psychologique. Les Palestiniens détenus et leurs avocats n’ont pas le droit de consulter le "dossier secret" utilisé pour justifier leur emprisonnement. Le recours à la détention administrative, déjà couramment utilisée pour détenir arbitrairement des Palestiniens, s’est rapidement intensifié, avec plus de 200 ordres de détention émis depuis le début du mois de mai 2021.
Sources : Samidou, Addameer