A entendre les deux discours prononcés par les deux candidats à l’élection présidentielle américaine du 6 novembre au cours de leurs conventions respectives, on peut faire le pronostic qu’en matière de processus de paix, si on peut encore oser cette expression, la lumière ne viendra pas avant longtemps de Washington. Personne n’est censé douter de l’attachement de l’un comme de l’autre à Israël, mais en moins de vingt mots pour l’un comme pour l’autre :
Mitt Romney s’est montré le plus lapidaire :
"President Obama has thrown allies like Israel under the bus". Les intéressés devront s’en contenter.
Barack Obama, qui a enregistré sur ce dossier l’un de ses revers les plus cuisants et qui a pris ses distances depuis deux ans avec ce casse-tête n’est cependant pas allé jusqu’à oublier l’objectif de la paix :
"Our commitment to Israel’s security must not waver, and neither must our pursuit of peace". C’est également court.
Bref, l’évitement est en vogue. Sans doute pour longtemps.