C’est le résultat de contacts intenses entre dirigeants israéliens et l’entourage du président de l’Autorité palestinienne. L’Egypte doit se porter garant de la sécurité des Palestiniens qui repartent d’Israël [1].
Décidément cela bouge à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, et dans les deux sens. Cette fois, ce sont plusieurs dizaines de membres du Fatah, accueillis hier en Israël, qui sont repartis vers les Territoires palestiniens. D’autres doivent suivre, indique-t-on.
C’est le résultat de contacts intenses entre dirigeants israéliens et l’entourage du président Mahmoud Abbas. Côté israélien, on indique qu’ il s’agit d’éléments indésirables, impliqués dans des attaques terroristes.
En tout, les Israéliens ont accueilli près de 200 Palestiniens, pour la plupart des adeptes du clan Helles, proche du Fatah, accusé par le Hamas d’être responsable d’un attentat à la bombe le 25 juillet dernier.
Les leaders du clan ont affirmé aux médias en Israël qu’ils désiraient retourner à Gaza, tandis que plusieurs autres membres de ce groupe ont estimé que « le retour était comme un arrêt de mort pour eux ».
En fin de compte, c’est probablement l’Egypte qui se portera garant de leur sécurité. Par ailleurs, une vingtaine de Palestiniens sont toujours soignés à l’heure actuelle dans des hôpitaux du sud d’Israël.
En Israël, on souligne que la décision d’ouvrir la frontière est purement humanitaire. La trêve, dit-on encore, est toujours en vigueur, et surtout, les efforts pour obtenir la libération du soldat Gilad Shalit se poursuivent.
Le Hamas s’en prend aux bases du Fatah à Gaza
Avec le correspondant de RFI à Ramallah, Karim Lhebour :
Ce sont les combats les plus violents depuis le coup de force du Hamas en juin 2007. Gaza a revécu les heures les plus sombres des affrontements entre factions palestiniennes, avec le retour des hommes cagoulés, dans les rues de la ville.
L’offensive du Hamas a visé le clan Helles, l’une des puissantes familles de Gaza. Encerclé dans leur quartier de Choujaya, les hommes du clan se sont finalement rendus, en fin de journée. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été arrêtés ; plus d’une centaine d’autres sont parvenus à fuir vers Israël, avant d’être transférés en Cisjordanie, au terme d’un accord entre l’Autorité palestinienne et l’Etat hébreu. Le Hamas s’est félicité d’une victoire, sur ce qu’il a appelé : « l’une des plus grandes mafias de la bande de Gaza ». La famille Helles, affiliée au Fatah, n’a jamais accepté la prise de pouvoir du Hamas.
Le mouvement islamiste indique que d’autres opérations suivront, destinées semble-t-il à éliminer toute forme de contestation. Les affrontements de Gaza ont brièvement débordé en Cisjordanie, où des militants du Fatah ont érigé des barrages dans certaines villes, comme à Naplouse et Jenine, où une dizaine de sympathisants islamistes ont été arrêtés.