Manifestement à bout de patience, les Palestiniens ont donc choisi d’ignorer tous les appels à donner plus de temps à la négociation. Appels des Occidentaux, qui plaçaient beaucoup d’espoir en une résolution plus modérée. Appels de la Jordanie, qui représente le groupe arabe à l’ONU et confiait hier, lundi, qu’elle aurait aimé tenir plus de consultations. Appels enfin des Etats-Unis, qui ont une nouvelle fois dimanche demandé aux Palestiniens de ne pas se précipiter.
Face à cette fin de non-recevoir, les Américains ont aussitôt manifesté leur hostilité à cette résolution. Les délais évoqués dans le texte – un accord de paix avec Israël d’ici un an et un retrait des territoires occupés d’ici deux ans – ont, selon eux, « plus de chance d’entraver les négociations que de les faire aboutir ».
Jérusalem-Est comme capitale d’un Etat palestinien
Mais pour un diplomate occidental, Washington porte la responsabilité de cette action unilatérale des Palestiniens. A jouer la montre, les Etats-Unis n’ont pas montré leur bonne foi à vouloir négocier.
La conséquence, c’est que cette résolution est encore plus ferme que celle présentée le 17 décembre dernier. Un des amendements déposés par les Palestiniens prévoit ainsi Jérusalem-Est comme capitale d’un Etat palestinien, quand le texte initial parlait de Jérusalem comme capitale partagée.