"Les deux députés Jamal Zahalka et Muhammad Baraka ont rencontré ce dimanche Hussam Khader, membre du Conseil législatif palestinien et député, avant la séance du procès. Au cours de la rencontre, les discussions ont porté sur la situation politique dans la région, et notamment sur la scène palestinienne, après le démantèlement des colonies de la bande de Gaza."
Le député Hussam Khader a insisté sur la nécessité de maintenir l’unité nationale palestinienne face aux dangers qui guettent le peuple palestinien, insistant sur le fait que l’unité est la garantie sûre pour faire face à tous les complots qui visent le peuple palestinien.
Khader a appelé à accorder la priorité à la question des prisonniers palestiniens, en cette période, et à agir pour les faire tous libérer des prisons de l’occupation.
Le député a dénoncé le massacre commis à Shefa’amr, et a demandé aux députés Jamal Zahalka et Muhammad Baraka de transmettre ses condoléances aux parents des martyrs.
De leur côté, les députés Zahalka et Baraka ont salué la résistance du député Khader dans les prisons de l’occupation, et notamment lors des interrogatoires menés de façon barbare, qui ont duré plus de 90 jours, sans que les instructeurs puissent tirer un seul aveu du député. Zahalka et Baraka ont affirmé que le procès de Khader est un procès politique mené par des autorités d’occupation contre un membre élu au Parlement du peuple palestinien, et ils ont insisté sur la nécessité de réclamer sa libération immédiate.
Ils ont dénoncé la poursuite de l’arrestation des dirigeants politiques et ont demandé l’arrêt immédiat de telles pratiques qui visent à empêcher la représentativité politique du peuple palestinien, réclamant la libération immédiate des deux députés palestiniens, Hussam Khader et Marwan Barghouti et du dirigeant du FPLP, Abdel Rahim Mallouh.
Ils ont également affirmé que la libération des prisonniers palestiniens fait partie intégrante de tout processus de négociations. Ils ont affirmé que la loi internationale stipule que la libération de tous les prisonniers fait partie de la cessation de toute occupation, et si Israël prétend que l’occupation de Gaza s’est achevée, il devra donc libérer immédiatement au moins tous les prisonniers de la bande de Gaza.
Les deux députés ont ensuite assisté au procès qui s’est tenu dans le tribunal militaire de Salem.
Déclaration du Comité de Soutien à Hussam Khader, début septembre 2005
La seizième audition du procès de Hussam Khader, député palestinien, détenu illégalement par Israël depuis 2 ans et demi aura lieu le 4 septembre 2005
Cette audience du procès se déroulera au tribunal militaire de Salem en Cisjordanie. Hussam Khader est un dirigeant palestinien populaire, membre du Fatah pour le district de Naplouse, et un ancien fonctionnaire ministériel.
L’avocat et l’équipe de défenseurs de Khader ont exprimé leurs inquiétudes quant au déroulement du procès jusqu’à maintenant.Lors de la dernière audition le 29 juin 2005, les responsables israéliens ont admis, alors qu’ils étaient interrogés à la barre, que les preuves et les déclarations des témoins, destinés à incriminer M. Khader, avaient été fabriqués de toute pièce. Bien qu’il ait été soumis à de longs interrogatoires, y compris la torture, pendant sa détention renouvelée, M. Khader a toujours récusé les accusations portées contre lui.
L’Union Interparlementaire (IUP) de juristes qui suit et surveille l’affaire de M.Khader depuis deux ans, a envoyé M. Simon Foreman, son observateur juridique, pour suivre l’audition de juin 2005. M. Foreman sera aussi présent à la prochaine audience. L’IPU a exprimé de sérieuses inquiétudes quant aux violations du droit international dans l’affaire de M. Khader à ce jour. L’ IPU a plus particulièrement exprimé "sa profonde préoccupation de ce l’accusation repose essentiellementsur les déclarations d’une personne qui n’est pas elle même un témoin crédible".
45 parlementaires européens du Parlement européen, le Parlement britannique, le Conseil Législatif palestinien et la Knesset israélienne, plus les parlements algérien, suisse, brésilien et philippin ont fait savoir leur inquiétude concernant l’affaire Khader et ont demandé sa libération immédiate.
La preuve principale contre M. Khader repose sur les déclarations de ce témoin.L’équipe des défenseurs de M. Khader s’est vu interdire à ce jour d’interroger ce témoin sur les circonstances de son interrogatoire, afin qu’ils puissent établir si ses déclarations avaient été obtenues sous la contrainte ou la pression. Le témoin a déclaré qu’il avait été torturé lui même pendant l’enquête et qu’il avait subi des pressions pour incriminer M. Khader dans sa confession bien qu’il n’ait jamais eu de contact direct avec lui.
La Cour n’a pas autorisé les défenseurs de M. Khader’s à soumettre les témoins de l’accusation à un contre interrogatoire à propos des preuves secrètes "supposées" impliquer M. Khader dans des activités criminelles. La défense de H.Khader a déposé une motion à la Cour d’appel militaire, demandant que soit produite la preuve secrète enregistrée contre M. Khader, étant donné qu’une telle pièce pourrait servir à le disculper. La Cour a rejeté la motion. L’accusation utilise aussi contre M. Khader de pièces à conviction tenues secrètes. En interdisant à M. Khader et ses avocats d’avoir accès à des documents à charge sur lesquels l’affaire est basée, le procès ne l’est plus que de nom. Il est truqué et bien loin des normes internationales d’un procès équitable.
Lors de la dernière audience le 29 juin 2005, M. Khader a été autorisé à s’adresser à la Cour pour la première fois. Il a parlé de la torture à laquelle il a été soumis pendant les 90 jours de son interrogatoire. Bien que la torture ait été déclarée illégale par la Cour Suprême israélienne en 1999, les prisonniers palestiniens continuent à y être soumis, [elle est utilisée]comme moyen d’interrogatoire. Khader a dit à la Cour qu’un groupe d’offidiers des services secrets l’avait interrogé, et l’avait aussi soumis à la torture, pendant des jours durant au point qu’il ne savait plus si c’était le jour ou la nuit.
A un moment il a été détenu dans la prison d’Israël de sinistre renommée : Facility 1391. A de multiples occasions, des officiers des services secrets sont venus dans sa chambre pendant qu’il dormait. Ils le forçaient alors à se lever, à rester debout contre le mur et on lui convrait la tête d’un sac. On lui liait les bras et les jambes et il arrivait qu’il reste deux jours comme ça .On lui donnait très peu d’eau et de nourriture, en conséquent il était très faible.A plusieurs reprises on lui a interdit d’aller aux toilettes.
Le Comité populaire de Soutien à Hussam Khader et à tous les Prisonniers palestiniens est très préoccupé du manque d’équité dans le déroulement du procès de M. Khader à ce jour et surtout de la probabilité qu’il soit condamné à une lourde peine de prison, sans avoir eu un procès juste.
Le Comité appelle les organisations de défense des droits humains et la communauté internationale à faire pression sur les autorités israéliennes afin de s’assurer que les critères juridiques internationaux seront appliqués dans le procès de M. Khader. Si ceci n’est pas garanti, M. Khader doit être libéré immédiatement et les accusations contre lui retirées.
On peut trouver un rapport complet sur l’affaire de Hussam Khaderpar le Comité de Soutien à M. Khader sur le site de la campagne : www.hussamkhader.org/english
Ghassan Khader
P.O.Box : 738 Nablus Palestine
Telfax : +972 9 2338930
Mobile : +972 59 382930
Actions en cours pour les prisonniers palestiniens :
Rencontre-débat sur la question des prisonniers palestiniens
samedi 24 septembre 2005 - Saint-Denis (93)
CPPI - Mairie de Saint-Denis
La municipalité de Saint-Denis le CPPI (Collectif Paix Palestine-Israël) de Saint-Denis vous invitent à une rencontre-débat sur la question des prisonniers palestiniens
le samedi 24 septembre à 15 heures Mairie de Saint-Denis (métro Basilique de Saint-Denis, Ligne 13)
Le ministre Dr Sufyan Abu Zayda, ministre des prisonniers, accompagné d’une délégation, sera reçu par Didier Paillard, maire de Saint-Denis, Cécile Ranguin, adjointe au maire à la coopération décentralisée, Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis et président de Plaine Commune.Ils participeront au débat animé par le CPPI.
Une réunion aura lieu le 3 octobre à Paris, organisée par l’AFPS et l’UJFP avec des mères de prisonniers-e-s.
Fin octobre une autre réunion avec M. Sufyan Abu Zayda sera organisée à Paris.
Vous trouverez les informations précises sur le site très prochainement.